le bouquet Prévert
Le poème est ici construit autour de deux figures de styles : la personnification des fleurs qui représentent la jeune femme qui vieillit.
Et la métaphore des femmes en fleurs, qui se fanent et finissent par mourir.
L’auteur installe un jeu de questions réponse avec un parallélisme, « que faites vous là » est répété au vers 1, 3, 5 et 7.
Prévert représente l’évolution de la vie, de la jeunesse jusqu’à la mort.
Il joint à l’adjectif « petite » de « petite fille » v1 à l’adjectif « fraichement » pour renforcer l’idée de jeunesse, de fraicheur et de nouveauté.
On retrouve également une allitération en « f » v2 avec « fleurs » et « fraichement » qui soulignent la jeunesse de la fillette.
Au vers 3 il passe du stade de « petite fille » à celui de « jeune fille », il fait grandir son personnage, et les fleurs fraiches, commencent à sécher. «ces fleurs, ces fleurs séchées».
On retrouve également un parallélisme dans la structure des vers 1,3,5 et 7 : pour les vers 1et 3 il utilise le nom « fille » dans « petite fille » et « jeune fille », puis dans les vers 5 et 7 il utilise le nom « femme » : « jolie femme » et « vieille femme » pour toujours marquer l’idée d’évolution.
Prévert marque le passage de l’enfance et l’adolescence vers l’âge adulte par le fait que les fleurs que détient la femme se fanent v6.
Puis enfin il arrive à la vieillesse, v7 « vieille femme » et les fleurs qu’elle détient se meurent.
Tout au long du poème nous ne détenons ni indication de lieu ni de temps, ni aucune informations sur la femme dont il parle, cela renforce l’universalité du poème.
Au vers 9 l’auteur nous donne la clé du poème, « j’attends le vainqueur ».
Ce sont les seules paroles de la femme décrite. Elle attend « le vainqueur ». « le » nous laisse supposer qu’elle attend un personnage masculin.
L’amour ou la rencontre amoureuse serait donc la clé de ce poème, la femme sans amour se fane, meurt