Le langage dans fin de partie
II – Un langage perpétuellement menacé
a) Destruction du langage Dans Fin de Partie, on remarque que le langage est perpétuellement menacé de disparaître. Tout d’abord les personnages semblent être dans une mécanique de destruction du langage. Ils poussent le lecteur à se poser des questions sur le sens des mots. « Hamm : Hier ! Qu’est ce que ça veut dire. Hier ! Clov : Ca veut dire qu’il y a un foutu bout de misère. J’emploie les mots que tu m’as appris. S’ils ne veulent plus rien dire apprends-m’en d’autres. Ou laisse-moi me taire. » (p.60). Le langage n’a donc plus aucune emprise sur le réel. Beckett continue la destruction du langage dans l’incompréhension, le non-sens : « Clov : Qui, il ? Hamm : Mais voyons ! Encore un. Clov : Ah celui-là ! Je n’étais pas sûr. », »« Hamm : veux tu que nous pouffions un bon coup