Le modèle de Porter de l'industrie de l'automobile
Dans les sections précédentes, nous nous sommes concentrés sur la compréhension des aspects globaux de l’environnement. Cependant, l’impact de ces influences transparaît dans l’environnement immédiat de l’organisation au travers des forces concurrentielles, qui façonnent l’industrie. Pour quantifier plus précisément ces forces, nous effectuerons, dans les lignes qui suivent, une analyse des 5(+1) forces de la concurrence de Michael Porter. Cela nous aidera certainement à évaluer l’attractivité du marché de l’industrie automobile.

La menace de nouveaux entrants sur le marché
Dans l’industrie automobile, les nouveaux concurrents désirant entrer sur le marché font face à différentes barrières à l’entrée. Les l’intensité capitalistique, les brevets déjà en place, les mesures protectionnistes, la législation en place – relative à la sécurité, entre autres - dans les différents pays dans lesquels la compagnie désire s’établir, la facilité de distribution du produit, les normes et la fidélité qu’affiche bon nombre de clients envers leur concessionnaire, l’expérience, par exemple, peuvent rapidement décourager un nouveau venu de se lancer dans le marché. Cela limite la menace de nouveaux entrants sur le marché. Cependant, même si l’arrivée d’une toute nouvelle compagnie est peu probable, la conquête du marché Nord-Américain par des constructeurs européens, par exemple, est à considérer. Ces constructeurs peuvent, par exemple, établir des partenariats ou fusionner avec d’autres compagnies. Dans ce cas, les barrières à l’entrée peuvent être assez basses. Rappelons-nous de la situation dans les années 80, alors que le marché était maîtrisé complètement par les américains. À l’époque, le « Big Three » (General Motors, Ford et Chrysler) détenait la majeure partie des parts de marché, une bonne réputation, et plusieurs les croyaient intouchables. Personne alors n’aurait pu prévoir que l’arrivée des voitures japonaises