Le naturalisme de maupassant
En février 2011, le bilan de l'emploi public effectué par le Centre d'analyse stratégique (CAS) du gouvernement soulignait que, pour l'école primaire, la France disposait d'un nombre d'enseignants par élève plus faible que dans les autres pays développés.
Sur les 34 pays membres de l’OCDE, la France a pour le premier degré. Pour le secondaire, elle se situe dans la moyenne de l'OCDE, mais dans le primaire, avec cinq enseignants pour 100 élèves, elle est clairement en-dessous des pays équivalents, de même que dans l'enseignement supérieur. À titre de comparaison, les Portugais disposent de onze professeurs pour 100 écoliers.
"Partant d'un taux d'encadrement plutôt faible dans le primaire et le supérieur par rapport aux autres pays de l'OCDE, l'ajustement à la baisse des effectifs doit nécessairement être différencié par niveau d'éducation", préconisent les experts du CAS.
Par ailleurs, selon le bilan social de la France publiée par l'Insee, "depuis une dizaine d’années, le pourcentage d’élèves en difficulté face à l’écrit a augmenté de manière significative et près d’un élève sur cinq est aujourd’hui concerné en début de 6e." En clair, 20% des élèves ne savent pas lire correctement quand ils quittent l'école primaire.
Les deux candidats à la présidentielle souhaitent concentrer les efforts des pouvoirs publics sur le premier degré. Mais les mesures préconisées ne vont pas toujours dans le même sens...
Les moyens à allouer à l'éducation constituent un des grands champs d'affrontement de Nicolas Sarkozy et de François Hollande pour la campagne présidentielle.
La proposition du candidat socialiste de créer en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans ce secteur, tous métiers confondus, constitue le principal point de crispation. Nicolas Sarkozy la qualifie de "démagogie extravagante", tandis que pour François Hollande, il s'agit du moyen de "remettre l’éducation et la jeunesse au cœur de l'action publique".
Toutefois, à première vue, les