Le servage
« Les possessions ordinaires des serfs, le fond de leur existence, consistaient moins en propriété qu'en amodiations de terre concédées à charge de service et de cens. »
Cette citation de Naudet, nous montre bien la situation du paysan non–libre, le serf, à l'époque féodale.
Malgré la disparition de l'esclavage à cette époque, il fut remplacé d'une certaine manière par le servage, au cours des X et XI ème siècles.
Le mot servage vient du latin servus, « esclave ». Cependant, un serf au moyen-âge n'était pas un esclave. Celui-ci n'appartient pas à son seigneur et la différence essentielle entre ces deux institutions consiste en ce que l’esclave n’avait pas de personnalité juridique et, n’avait ni droit, ni famille, ni droit de patrimoine.
Au contraire, le serf était considéré comme une personne. Il avait un patrimoine, des droits et pouvait même fonder une famille. Le serf est définit comme étant un homme ou une femme, travaillant sur les terres au service de leur seigneur, qui pouvait être un noble, un dignitaire ecclésiastique ou une institution religieuse comme un monastère.
Le serf est astreint, il a pour obligation de résider sur la tenure que l'on lui a attribué. Il est attaché à la terre. Le statut de serf se faisait soit par la naissance, soit par un fait postérieur à la naissance. L'hérédité est le premier mode d'acquisition de la qualité servile et l'on parle de servitude personnelle lorsque les deux parents sont serfs. Dans le cas où un seul des parents est serf, on considère que l'enfant doit suivre à la condition la plus défavorable. Le mariage était une autre manière d'acquérir le statut de serf. Ainsi, en vous mariant à un ou une serf vous devenez serf vous même.
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