le sida
Premiers cas déclarés à Los Angeles
Fin 1979, un médecin de LA, le Dr Weisman, remarque l’augmentation des cas de syndrome mononucléosique chez ses patients homosexuels.
Le syndrome mononucléosiquecliniquement, correspond à un état de fatigue, accompagné d’une augmentation de la taille des ganglions, de myalgies, et de fièvres. Du point de vue biologique, il retrouve chez ces patients une diminution d’une sous-catégorie des globules blancs, les lymphocytes T CD4 +.
Chez ces patients, ce syndrome mononucléosique est accompagné de diarrhée et de mycoses anales et buccales. Il faut savoir que les champignons ne s’attaquent normalement pas au corps à ces endroits là, ils sont rapidement détruits par le système immunitaire. Quand on a des mycoses au niveau buccal, c’est systématiquement (ou presque) parce qu’on a un affaiblissement de l’organisme qui devient incapable d’empêcher leur développement.
Ces signes d’immunodépression sont attribués par le Dr Weisman a priori à une infection par le Cytomégalovirus. Il s’agit d’un virus très répandu dans la population mondial, de la même famille que l’herpès, et a priori inoffensifs, saufs dans certaines situations inhabituelles, notamment d’immunodépression.
Les causes de ce syndrome mononucléosique avecimmunodépression restent obscures pour le Dr Weisman.
A l’automne 1980, l’un de ces cas est hospitalisé à la suite d’une grave pneumonie. Là, un autre médecin, à l’hôpital de los Angeles, le docteur Gottlieb rapproche ces cas d’un autre malade hospitalisé au début de l’année avec une même diminution de lymphocytes T4, et le même diagnostic, une pneumocystose à pneumocystis carinii, maladie opportuniste rarissime. Il était homosexuel également.
Le docteur Gottlieb contacte le département de santé publique du comté de LA, qui retrouve dans ses fichiers un cas similaires. On est donc à 3, diagnostiqués avec cette infection grave et rarissime, et cette immunodépression. Aucune explication