Lecture analytique 3 (soleil des scorta) : le banquet.
P. 129 à 131.
Situation : Les enfants de la muette se sont installés à Montepuccio et se sont mariés, ont eu des enfants, un travail. A ce moment de leur vie, ils connaissent la prospérité. Cet événement est l’occasion de réunir tous les Scorta et de prendre la mesure de leur évolution. Ils n’étaient que 3, puis 4 quand Raffaele est devenu leur frère, et là, ils sont 15. Le banquet des Scorta occupe une place importante dans le roman. Tout d’abord, il est marqué par l’abondance de nourriture, qui est à la mesure de l’affection que les convives se portent et du bonheur d’être réunis. Puis, l’extrait se situe à la fin du repas, moment des bilans, des bonnes résolutions. Enfin, en même temps, ce repas est une sorte de « charnière » dans le roman, puisqu’il annonce les malheurs à venir. I. L’abondance et le bonheur d’être ensemble. 1. La nourriture. * Champ lexical de la nourriture. * Expression de l’outrance : « frénésie et avidité de goinfre ». « il faut manger avec joie et exagération » * Mais l’outrance, la peur de manquer s’inscrit dans une philosophie de la vie, celle du « cycle » : il faut en profiter car les choses ne dureront pas, qu’un jour, nous connaîtrons le malheur, la misère. « comme si le pire était à venir », « comme si c’était la dernière fois qu’on mangeait ». => On profite du moment présent car on sait que le bonheur est fugitif. 2. Le bonheur. * Raffaele est l’organisateur du banquet. Il est d’autant plus heureux de réunir sa famille, que c’est une famille de cœur avant tout. C’est une façon de rendre grâce à la vie et à ce cadeau qui lui a été fait. (l9 à 11). * L’expression de la « collectivité » à travers les pronoms et les mots de reprise : « on », « les femmes », « ils », « tout le monde », « il », « les corps »…Peu d’individualisation à part Raffaele et Guiseppe. * Champ lexical du bonheur et du bien être. II. L’apogée du clan et le désir de transmettre son