Les contes enfantins... un héritage qui se transmet?
Avant même de parler de didactique de la production écrite, il convient de poser quelques jalons pour définir les limites de ce domaine. Pour cela on peut tenter de répondre à la question suivante : Qu’entend-on par didactique ? La réponse apportée est multiforme tant les emplois de ce terme sont variés : comme adjectif il est utilisé pour qualifier les démarches pédagogiques, les manuels, ... les travaux de recherche. Comme nom la didactique est parfois « générale » et parfois « spécifique » ... Pour proposer, si ce n’est quelque réponse du moins des principes de « bons usages » de ce terme (adjectif et nom) afin de ne pas l’utiliser dans tous les sens si bien qu’au fond il n’en n’a plus aucun ... je refuse d’accoler l’adjectif didactique à tout ce qui à trait à l’activité de l’enseignant (ou du formateur) face à des apprenants alors que l’on a l’adjectif « pédagogique » qui convient et que l’on a utilisé pendant des années. Le pédagogue est étymologiquement celui qui chemine avec l’élève sur le chemin du savoir .... Pour ce qui est de l’existence de didactiques « générale » et « spécifique », je pense qu’un débat visant prouver l’existence de l’une ou de l’autre (ou encore des deux) est vain et inutile. Le découpage des champs disciplinaires est rarement base sur des faits scientifiques mais le plus souvent résulte du contexte socio-historique. Il convient donc de développer (comme cela se fait depuis quelques années) des rencontres entre les didacticiens des différentes disciplines pour voir en quoi certains concepts sont transversaux et en quoi d’autres peuvent (ou doivent) être adaptés d’un champ disciplinaire à un autre1. Aujourd’hui, force est de constater qu’il y a au moins trois domaines où la didactique est convoquée : le monde de la recherche, celui de la formation universitaire, et celui de la formation professionnelle des enseignants. On peut donc convenir que la didactique du français existe