Les méthodes qualitatives en psychologie sociale de la santé
Lecture critique d’un chapitre de Denise Jodelet.
Introduction
Depuis quelques années, on a pu observer au sein des sciences humaines et sociales, un accroissement de la production scientifique autour des méthodes qualitatives ainsi que le développement de nouvelles pratiques de recherche. Cette émergence fut fortement « commandée » par l’affluence grandissante d’étude de phénomènes sociaux portant sur le vécu et le relationnel des sujets (tant en santé que dans les organisations).
Pourquoi les méthodes qualitatives ?
Le sujet propre aux sciences humaines et sociales est l’être humain dans toute sa complexité, et les méthodes quantitatives ne permettaient pas de cerner ni d’étudier cette complexité. Ainsi les méthodes qualitatives sont apparues dans ce domaine notamment dans un souci épistémologique. Ainsi Denise Jodelet dégage trois caractéristiques des méthodes qualitatives qui permettent de répondre aux exigences du domaine étudié : les relations humaines et leur représentation.
En premier lieu les méthodes qualitatives s’intègrent dans une démarche holistique et globale. Cette démarche permet au chercheur de prendre en compte le sujet pensant et agissant mais également son contexte de vie et son histoire. Elle s’attache à étudier les phénomènes sociaux dans toutes leurs dimensions et pas seulement quelques composantes. En cela, elle est globale. Ainsi l’articulation du phénomène autour des quatre niveaux d’analyse de Doise (individuel, interindividuel, positionnel, idéologique et culturel) permet d’avoir une démarche holistique.
En deuxième lieu les méthodes qualitatives sont caractérisées par la recherche de la naturalité. Il s’agit pour le chercheur de savoir comment le phénomène émerge de façon spontanée sans qu’il ne le provoque. Ainsi il convient de ne pas imposer le thème de recherche au sujet permettant d’éviter un discours normatif (dans un entretien par