Les néoclassiques et les keynésiens
Intro :
La théorie néo-classique précède la théorie keynésienne dans l’histoire de l’économie. Mais depuis, elles coexistent et s’affrontent sur tous les points. La théorie néo-classique est apparue à partir du 19ème siècle ; quant à la théorie keynésienne, celle-ci est beaucoup plus récente, puisqu’elle ne date que du 20è siècle. Les différences les plus flagrantes entre keynésiens et néoclassiques se concentrent sur l’analyse du marché du travail selon deux visions totalement différentes. Etudions tout d’abord les différences générales entre les deux théories avant de s’attaquer plus précisément à l’analyse du marché du travail selon les deux écoles de pensée.
Différences d’ordre général :
Chez les néoclassiques, même s’il y a une variation des prix, un rééquilibrage est systématique sur la totalité des marchés. Mais chez Keynes, l’équilibre ne sera réalisé sur la totalité des marchés que lorsque les anticipations contenues dans la demande effective seront confirmés par les comportements et les décisions des agents. Pour Keynes, à la différence des néoclassiques, la monnaie ne sert qu’à faciliter les échanges des biens, et il admet les notions de surproduction et de chômage. De plus, il démontre aussi que l’épargne n’est pas investi en totalité sur le marché du capital. L’entreprise n’investira que dans le seul but de tirer un profit suffisant.
Différences concentrées sur la marché du travail :
1. Le type d’approche
Le type d’approche de la théorie néo-classique se fait de façon microéconomique, par l’étude minutieuse du marché et de sa flexibilité. Cette théorie est directement basée sur un individualisme méthodologique et sur une approche du marché davantage orienté vers l’offre. A l’inverse, la théorie keynésienne est dite macroéconomique, c’est à dire qu’elle comporte une vision d’ensemble de l’économie et s’appuie sur un certain nombre