Les regrets
Du Bellay est un auteur du XVIème siècle. Il publie en 1558 un recueil appelé Les regrets. Les Regrets est un recueil de poèmes écrit lors de son voyage à Rome de 1553 à 1557 et publié à son retour en 1558. Le poème que nous allons étudier est le sonnet IX de ce recueil dans lequel il nous donne une image de la France. Dans un premier temps, nous verrons quelles sont les images de la France dans ce sonnet puis nous étudierons l’opposition du passé et du présent et dans notre dernière partie, nous nous intéresserons aux symboles de la souffrance du poète.
I. Les images de la France
a. Un appel
Tout d’abord, les apostrophes au vers 1 montre que l’auteur s’adresse à la France comme à une personne. Les répétitions au vers 7 amplifient le caractère pressant de l’appel. De plus le rythme des alexandrins est régulier (3+3+3+3). Enfin, les mots « France » et « ô cruelle » sont détachés rythmiquement ce qui montre aussi que l’auteur fait un appel.
b. Une allégorie de la culture et de la civilisation
Une allégorie est une personnification d’une abstraction. L’auteur met la France au sommet de la culture (vers 1) alors que c’est l’Italie qui à cette époque est au premier rang. C’est pour lui une façon de se venger, c’est une revanche de la réalité. Ce paradoxe s’explique par les liens du cœur qui prennent le pas sur un jugement objectif. On entre dans un ton majestueux avec le rythme ternaire des alexandrins.
c. Une mère
Pour Du Bellay, cette France est comme une mère de substitution qui lui apporte de l’amour, le protège et le nourrit « nourrice ». De plus, on remarque l’image de la brebis. Le poète s’identifie à un agneau. On a donc une image de l’innocente victime fragile, de l’agneau égaré. On remarque une progression dans le poème. En effet, au début du sonnet, la France est une figure lointaine et majestueuse mais elle se rapproche en un lien plus intime, plus proche, plus lié