Performatif
• Performatif = Se dit d’un énoncé qui constitue par lui-même l’acte qu’il désigne.
• Généalogie = Mettre en relief l’origine et la filiation du terme.
http://1.static.e-corpus.org/download/notice_file/849583/UliveSchnellThese.pdf
John Langshaw Austin
« … à quoi ça sert, les mots, quand on est fixé ? A s’engueuler et puis c’est tout. » Louis-Ferdinand CELINE, Voyage au bout de la nuit, p. 296.
La pensée d’Austin s’articule autour d’un nouveau modèle mettant en relation le langage et l’action. Cette relation austinienne entre le langage et l’action prend le nom de « verbes performatifs ». Son raisonnement s’éloigne des différentes théories du langage (Wittgenstein, Tractatus Logico-Philosophicus, 1993, ou encore ….) qui se centraient sur la volonté de savoir ce qu’un mot veut dire. En d’autres termes, il s’agit de savoir s’il y a une conformité, un rapport logique entre le langage et l’action cad entre le mot et sa réalité dans le monde. Il introduit alors le concept du performatif, qui ne décrit pas et qui n’est ni vrai ni fausse mais qui cependant fait faire des choses (mettre la citation en français ms qui est en anglais à la page 87 « How to do things with words », Quand dire c’est faire). En se référent au titre de l’ouvrage d’Austin et plus précisément à sa traduction en français, on peut avancer le fait que l’auteur considère que le langage n’a qu’une finalité, faire quelque chose. En d’autres termes, et contrairement à d’autres auteurs à l’instar de Wittgenstein, le langage chez Austin n’a pas en quelque sorte beaucoup d’intérêt hormis celui de servir à faire quelque chose.
Austin met en relief la différence entre les énoncés constatifs (ex : « il fait beau ») et les énoncés performatifs (ex : « je te prête ma voiture », « viens ici »). En ce qui concerne cette deuxième catégorie d’énoncé, le sujet ne se contente pas de constater un fait par des mots, de dire ce qui est, mais il agit d’une certaine manière sur le réel