Rabelais
Son œuvre littéraire tient à la fois du conte avec ses personnages géants et de la parodie du roman de chevalerie.
Admirateur d'Érasme, maniant la parodie et la satire avec éclat, Rabelais est de ceux qui luttent avec enthousiasme en faveur de la tolérance, de la paix et du retour aux valeurs antiques, par-delà ces « ténèbres gothiques » qui caractérisèrent selon lui le Moyen Âge. Rabelais s'en prend aux abus des princes et des hommes d'Église, et leur oppose la culture populaire, paillarde, « rigolarde », faite de vin et de jeux, pétrie d'une morale chrétienne légère, loin des lourdeurs ecclésiastiques.
Ses critiques et ses expressions crues, proches parfois de la pornographie, lui valent la mise à l'Index Librorum Prohibitorum[1]. Il partage avec le protestantisme la critique de la scolastique[2] et du monachisme[3], mais le réformateur religieux Jean Calvin s'en prend à lui de manière très virulente, l'associant aux libertins et aux « pourceaux »[4].
François Rabelais fils d'Antoine Rabelais, sénéchal de Lerné et avocat serait né en 1494[5], probablement au domaine de La Devinière à Seuilly, près de Chinon en Touraine quoique aucun document ne permette d’établir avec certitude ses véritables lieu et date de naissance. Ainsi la date de 1494 est très controversée, certains lui préférant 1483[6] ou encore 1489[7].
* De trois à cinq ans, il passe son temps comme les petits enfants du pays :
c'est à savoir : à boire, manger et dormir ; à manger, dormir et boire; à dormir, boire et manger. Toujours se vautrait par les fanges, se mascarait le nez, se chauffourait le visage, éculait ses souliers, bâillait aux mouches et courait volontiers après les papillons,... patrouillait en tout lieu... Les petits chiens de son