Rousseau, du contrat social
«La liberté» est un sujet qui fut et est encore traité de manières diverses et variées depuis des siècles. Cependant, il n'en reste pas moins un sujet très complexe. De nombreux questionnements à propos de cette notion si vaste et délicate, furent abordés par de grands philosophes. Au siècle des Lumières notamment, de nouvelles problématiques apparaissent et «la liberté» est observée sous un autre angle. En effet, à cette époque, «la raison» prend une place importante dans la science, comme dans la philosophie. Ici, dans son œuvre intitulée «Du contrat social», Rousseau, écrivain, romancier et philosophe des Lumières, se demande si, pour l'homme, il est possible de renoncer à sa liberté ? Tout d'abord, il répond à cette question par un «non», il nous expose sa thèse. Puis il applique cette thèse aux relations entre un maître et son esclave.
Dans la première phrase, Rousseau affirme que l'on ne peut renoncer à sa liberté sans renoncer à être un homme. Or, renoncer à être un homme, par définition, signifierait mourir. Mais ici, Rousseau parle de l'«homme moral». L'auteur veut dire par là que la liberté est le propre de la nature humaine, qu'elle ne peut pas en être dissociée. Refuser d'être libre est défini comme l'équivalent d'une «mort spirituelle». Ainsi, refuser la liberté, refuser d'être un «homme» revient donc à refuser les droits qui lui sont accordés par «nature». En effet, la liberté est un droit naturel de l'homme, de par son humanité. Ainsi, l'auteur ajoute plus loin, renoncer à sa liberté n'est pas envisageable pour la nature humaine et revient presque à de la folie, puisque c'est «ôter toute moralité à ses actions». D'après Rousseau, être libre serait donc de la sagesse, en opposition à l'immoralité. De plus, l'auteur explique qu'il n'«y a nul dédommagement possible pour quiconque renonce à tout». Cette vérité, qui part du principe que le refus de la liberté est un dommage, un dégât, un ravage,