Réecriture
Ainsi, la réécriture est une création à part entière, qu'il faut bien distinguer du plagiat.
Loin d'être un obstacle à la créativité, la réécriture apparaît comme un outil pour l'écrivain puisqu'elle lui permet, en étudiant d'autres œuvres, de trouver son originalité propre, son style.
On pourrait désormais élargir la réflexion aux arts autres que littéraires, tels que la peinture ou la sculpture.
Peut-on également affirmer que l'imitation d'une œuvre d'art est une création ? Rien n'est moins sûr.
1. Est-il seulement possible pour un artiste de ne pas imiter ?
2. L'art est dans la transformation
3. Le rôle majeur du lecteur, il est seul juge de la création
Nous nous devons de faire la distinction entre plagiat et innovation. En littérature, le plagiat est le fait de recopier entièrement ou partiellement un ouvrage dont on feint d'être intégralement l'auteur. C'est un délit car il porte atteinte au droit d'auteur. La notion de plagiat est apparue au XVIIIème siècle. On qualifiait alors de plagiat une œuvre dont le caractère original n'était pas suffisant pour la faire entrer dans la littérature. C'est une vision assez vague, étant donné la limite approximative entre imitation, inspiration et plagiat. C'est pourquoi, le rôle du lecteur est fondamental. C'est à lui de juger de l'intérêt de l'œuvre. Ainsi, dans l'Antiquité, l'imitation était encouragée et valorisée car elle était considérée comme un exercice rhétorique formateur. L'imitation serait alors nécessaire au développement créatif. C'est ce qu'affirme Isidore Ducasse au XIXème siècle : « Le plagiat est nécessaire. Le progrès l'implique ».
Au contraire, aujourd'hui, la réécriture est plutôt vue comme une vulgaire copie due à un manque d'imagination de l'auteur. C'est ici davantage la vision de Proust qui affirme que « en art il n'y a pas de prédécesseur » : la connaissance