Sociologie des organisations
La théorie des organisations est née au début du siècle des efforts déployés par certains chefs d'entreprise, comme Taylor ou Fayol, pour dégager des principes d'administration et de direction du travail. Elle s'est développée tout particulièrement dans les années trente, avec l'enquête effectuée à l'usine de la Western Electric, dans la ville de Hawthorne. Elle s'est alors constituée en discipline scientifique autonome, regroupant des chercheurs des diverses branches des sciences humaines : psychologues et psychosociologues, sociologues, économistes, juristes et historiens, spécialistes du management. La théorie des organisations est, à l'heure actuelle, enseignée en France dans les écoles d'ingénieurs et de préparation aux professions commerciales, ainsi que dans les universités (psychologie, sociologie et gestion). Elle a pour but de rassembler, dans un corps de doctrine unique, les connaissances acquises sur le fonctionnement des organisations, sur la manière dont il convient de les diriger, sur le comportement des différents membres qui les composent, sur les motivations de ceux-ci, sur les processus qui régissent la communication entre eux et la manière dont ils prennent leur décision.
I - Le taylorisme
C'est Taylor qui, en 1911, a jeté les bases de la théorie des organisations, en émettant l'idée que la direction d'une entreprise est une science, au même titre que celle de l'ingénieur, et non un don propre à certaines personnes. Le bon directeur est celui qui organise l'entreprise de façon à donner satisfaction à l'employeur, comme à l'employé, pendant un fonctionnement de longue durée. Pour cela, il faut augmenter le rendement de l'organisation, sans accroître le temps de travail. La direction doit faire en sorte que l'ouvrier, sans avoir des conditions de travail plus pénibles, mais en recevant un salaire plus élevé, produise davantage. Il s'agit donc de transformer l'ouvrier moyen en un très bon ouvrier. Ce