Stupeur et tremblements
La jeune femme se heurte à un système rigide auquel elle a du mal à s'adapter et enchaîne gaffe sur gaffe. Sous les ordres de la belle Mademoiselle Mori, elle-même sous les ordres de Monsieur Saito qui lui est sous les ordres de Monsieur Omochi aux ordres de Monsieur Haneda, la jeune « Amélie-san » est aux ordres de tout le monde. C'est l'histoire d'une déchéance cruelle et injuste : elle gravit les échelons en sens inverse jusqu'au poste de « dame pipi ». Elle refuse néanmoins de démissionner pour garder son honneur (notion fondamentale de la culture japonaise).
Commentaires[modifier]
* Ce roman expose le système japonais du monde du travail, qui consiste à réclamer la perfection des employés, mais également à mettre à l’écart et frapper d’ostracisme, sans toutefois les licencier, les éléments déviants. Un exemple (sans la maltraitance subie par Amélie) est le madogiwa « coin de fenêtre », employé plus tout jeune jugé inutile qu’on affecte à un bureau isolé, idéalement près d’une fenêtre, et à qui on ne confie plus aucune tâche jusqu’à ce qu’il démissionne ou prenne sa retraite. Proche finalement peut-être du « placard » français.[réf. nécessaire] * C’est sur le rapport rendu difficile par la profonde différence de mentalité entre Occidentaux et Japonais que l’auteur travaille. Beaucoup reprochent à l’auteur d’avoir dressé là un tableau sans complaisance du Japon et des Japonais, oubliant au passage que ce qui est dépeint dans cet ouvrage n’est qu’un cas particulier et fantasmé[1]. * Explication du titre : le roman précise que le protocole impose, en présence de l’Empereur, considéré jusqu’en 1947 comme un dieu vivant, de manifester avec stupeur et