« Il n'y a point de liberté si la puissance de juger n'est pas séparée de la puissance législative et de l'exécutrice » affirme Montesquieu dans « L’Esprit des lois » s’appuyant sur l’exemple anglais. Il a montré que pour écarter le despotisme, il convenait de distinguer des pouvoirs au sein de l’Etat et de créer un équilibre entre eux. A partir de sa conception, différentes conceptions de la séparation ont été mis en œuvre : séparation stricte ou souple, prépondérance de l’Exécutif ou du Législatif. Si les institutions Américaines et Britanniques ont évolué de manière paisible, les ruptures ont été nombreuses dans le système constitutionnel Français. La France est un de système qui a expérimenté les systèmes les plus nombreux et les plus variés. Est-ce que, aujourd’hui, la séparation des pouvoirs est-elle démodée en France? Nous pourrons voir pour cela dans une première partie la théorie de la séparation des pouvoirs pour voir dans un second temps la séparation des pouvoirs au XXIème siècle en France. I- La séparation des pouvoirs, une théorie ancienne très analysée:
A- La séparation des pouvoirs, une idée qui évolue au fil du temps
Equilibre des pouvoirs signifie : partage des pouvoirs, répartition des pouvoirs. C’est d’ailleurs l’objet même de la Constitution Française. On répartit différentes compétences liées au pouvoir, entre plusieurs autorités différentes. L’objectif visé est d’éviter la concentration, le cumul des pouvoirs au sein d’une seule et même autorité. Cette problématique est ancienne, elle apparait dès la fin du XVIIIème siècle. En France, cette séparation apparait dès septembre 1789, au moment où l’on rédige la première Constitution écrite. Car à ce moment là, on s’est beaucoup interrogé sur la distribution des pouvoirs entre le futur corps législatif, la future assemblée et le roi. Il s’agit de trouver un équilibre entre deux forces : le corps