Wacc privatisation
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La problématique du taux d’actualisation des concessionnaires d’autoroutes : le cas des ASF
Février 2006
Noël Amenc
Professeur de Finance et Directeur de l’EDHEC Risk and Asset Management Research Centre
Philippe Foulquier
Professeur de Finance et Directeur de l’EDHEC Financial Analysis and Accounting Research Centre
Résumé
Enterré au terme d’un long débat parlementaire au printemps 2003 par monsieur Jean-Pierre Raffarin, le dossier des privatisations des sociétés concessionnaires d’autoroutes (cession de 50,4% d’ASF, 75,7% de SANEF et 70,2% d’APRR) a finalement refait surface le 8 juin 2005 lors d’un discours de monsieur Dominique de Villepin. La méthode retenue pour ces privatisations a été l’appel d’offres, appel officiellement lancé le 18 juillet 2005, pour un mois, et qui s’est traduit par des offres indicatives de dix-huit groupes français et étrangers, industriels et financiers. Une seconde étape, du 7 octobre au 7 novembre 2005, s’est traduite par le dépôt par une dizaine de candidats d’offres fermes valables trois mois. La troisième phase, qui s’est achevée le mercredi 14 décembre, a correspondu à l’examen des offres par l’Etat. Au-delà des traditionnelles tergiversations liées à toute privatisation (Vend-on les bijoux de famille ? Peut-on privatiser un monopole ? A quelles fins seront destinés les fonds récoltés ? etc.), un véritable débat méthodologique sur la valorisation des autoroutes s’est instauré, et tout particulièrement sur le choix du taux d’actualisation. A la lumière de la théorie financière, nous nous proposons d’arbitrer ce débat entre, d’une part, les partisans d’un taux d’actualisation de 4% ou 5% qui se réfèrent au rapport du Commissariat général du Plan sur le taux d’actualisation des biens publics (« Le prix