watkins

3613 mots 15 pages
FACE à face
Que la mondialisation profite aux pauvres
Kevin Watkins

O
Kevin Watkins est
Conseiller principal en politique économique à Oxfam.

24

N CRITIQUE parfois les économistes pour leur incapacité de se mettre d’accord. D’ailleurs, le dramaturge irlandais, George Bernard
Shaw, l’a bien dit : «Si l’on alignait tous les économistes, ils n’arriveraient jamais à une conclusion.» Si Shaw écrivait aujourd’hui, il lui faudrait ajouter cette clause : «à moins qu’ils ne discutent des avantages pour les pauvres de l’ouverture aux échanges».
L’«ouverture» est devenue le credo de l’ère de la mondialisation. Il n’y a pas de grandmesse des institutions financières internationales qui n’inclue d’homélie sur ses effets bienfaisants. Pour le FMI, la Banque mondiale et la plupart des gouvernements des pays du Nord, la suppression des obstacles aux échanges est l’une des mesures les plus décisives que les gouvernements puissent prendre pour donner aux pays pauvres plus largement accès à la prospérité mondiale. D’ailleurs, un rapport de la Banque mondiale publié en 2001 concluait que «l’ouverture est la raison pour laquelle la mondialisation conduit à une croissance et à une réduction de la pauvreté plus rapides dans les pays pauvres». En d’autres termes, l’ouverture — de pair avec les réformes axées sur le libre-échange — est la clé du succès de la mondialisation pour les pauvres.
À quoi certains critiques répondent que la mondialisation ne pourra jamais profiter aux pauvres et que l’intégration aux marchés mondiaux ne fera qu’accroître la pauvreté et l’inégalité. Aussi répandue soit-elle, pareille
«globaphobie» est injustifiée. Les échanges internationaux peuvent être un puissant catalyseur de réduction de la pauvreté, comme l’expérience de l’Asie du Sud-Est le prouve.
Ils peuvent donner aux pays et populations pauvres l’accès aux marchés, aux technologies et aux idées qui est indispensable pour soutenir une croissance plus forte et plus équitable.
Mais si la globaphobie est

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