L'exemple de la belle devote
L’exemple de la belle dévote
1771 : entretien eut lieu
1775 : diffusion dans correspondance littéraire
1777 : imprimé dans pensées philosophiques
Problématique : comment et pourquoi Diderot exploite-t-il le procédé du dialogue dans « dialogue » ?
1er axe : La mise en abîme*
*se dit d’une œuvre montrée à l’intérieur d’une autre, d’un récit à l’intérieur d’un récit, d’un film à l’intérieur d’un film, d’un dialogue à l’intérieur d’un dialogue…
Diderot recourt ici à un exemple destiné à illustrer l’écart entre les préceptes (règles) de la morale chrétienne et le comportement des croyants. Pour ménager la susceptibilité de on interlocutrice, la maréchale ; Diderot use ici d’un subterfuge au lieu d’analyser le cas de la maréchale, Diderot analyse le cas « d’une de ses voisines » »honnête et pieuse » »comme vous êtes » un tel détour fait écho au comique de Molière (XVIIème).
Exemple : dans Don Juan, le valet Sganarelle à recours au même procédé pour critiquer le libertinage de son maître.
Effet de miroir : dialogue dans le dialogue qui exploite les ressources théâtrales de la double énonciation et de la conversation.
Diderot rapporte les propos échangés avec sa voisine tantôt au style direct, tantôt au style indirect ; cela donne une variation de rythme au discours.
La maréchale se prête au jeu en anticipant les répliques de la voisine rapportée par Diderot. Elle s’identifie à elle « je savais d’avances puérilités* là ».
*sans intérêt, sans importance.
La maréchale énonce un jugement « pourvu qu’il n’y ait qu’elle et son mari… ». de plus, la maréchale interprète l’embarras de la belle dévote « je comprends » « elle ne voilait pas…la gorge »
Ainsi l’anecdote raconte par Diderot, joue le rôle d’une leçon.
2ème axe : la critique de l’hypocrisie religieuse
Diderot poursuit sa dénonciation des travers (abus/vices) de la religion.
Selon lui « l’hypocrisie » La maréchale « la mauvaise foi » des croyants dont le