L'apprentissage du calcul et ses troubles
1ière partie
L’ACQUISITION DE LA LECTURE : PERSPECTIVE COGNITIVE
Mireille BASTIEN-TONIAZZO
Phénomène d’ordre social : ne pas savoir lire ou mal lire = handicap
Phénomène d’ordre scientifique : comment on devient lecteur ?
I. La question de l’acquisition de la lecture
L’apprentissage de la lecture
Remarque préliminaire : quelle différence entre apprentissage et acquisition? • Acquisition (les connaissances et les compétences ‘mémorisées’ par une personne) • Apprentissage (ensemble d’activités qui permet à une personne d’acquérir ou d’approfondir des connaissances théoriques et pratiques, ou de développer des aptitudes) Qu’est la lecture ? • activité complexe, spécifique à l’espèce humaine • acte de traitement de l’info écrite • implique des mécanismes de différentes natures Distinction entre :
> Compréhension de l’énoncé écrit (objectif final de la lecture)
> Opérations plus élémentaires d’identification des mots (signes) précédant la compréhension.
La réussite de l’acte de lire dépend de la qualité de l’intégration de ces deux capacités.
Par ailleurs, la maîtrise ou l’absence de maîtrise des mécanismes de reconnaissance des mots écrits est déterminante pour le succès de l’objectif final de la lecture, la compréhension.
Spécificités de la lecture
Ce qui est commun à l’oral et à l’écrit : composantes syntaxiques et sémantiques
Seuls les processus de bas niveau impliqués dans l’identification des mots écrits sont probablement spécifiques au traitement du langage écrit.
Ce qui distingue l’apprenti lecteur et le lecteur expert concerne la qualité des mécanismes d’identification des mots (probablement indépendamment du contexte). • automatisation du traitement (on sait que cela existe et est nécessaire, mais on ne sait pas trop comment se fait cette automatisation) – l’automatisation des procédures de bas niveau permet au lecteur expert de consacrer toutes ses