L'idée de « loi naturelle » a-t-elle encore un sens?

Parfois, lorsque nous posons un acte, nous sentons au fond de notre conscience que ce que nous faisons est bien ou mal et souvent, on ne saurait expliquer pourquoi. Instinctivement, par exemple, nous sentons que tuer quelqu'un ou commettre le viol ou l'inceste nuit à l'homme et ne lui permet pas de s'accomplir. On parle de conscience morale innée, de loi naturelle. On pourrait définir cette loi naturelle comme l'instinct qui nous fait sentir la justice. Mais, cette loi est si souvent associée à la religion catholique que la plupart des athées veulent réprimer cette sorte de pulsion moralisatrice, qui nous dicte nos actes comme si une force extérieure, supérieure, régulait notre vie. Ce concept de « loi naturelle » est très important car la mise en place de toute action politique, sociale ou morale en vue du Bien Commun implique la connaissance et le respect de la justice.
Ainsi, l'idée de loi naturelle a-t-elle encore un sens aujourd'hui? Peut-on dire qu'il existe une puissance, inhérente à notre qualité d'être humain, qui, du fond de notre cœur, guide, nos actions et nous donne une certaine moralité, des indications quand à la conduite à tenir tout au long de notre vie?
Nous étudierons l’idée de « loi naturelle » telle que nous la recevons aujourd’hui et nous tenterons d'en déterminer la signification métaphysique et morale. Nous verrons dans un premier temps que cette idée, cet instinct est bien présent en chacun de nous. Puis, nous verrons, que notre libre-arbitre reste le maître de nos existences et que nous pouvons effacer de nous cette loi dictée par notre instinct. Enfin, nous verrons que le mot « loi » implique une création, un effort des volontés pour se mettre d'accord sur un point et que par là nous ne pouvons dire qu'il y ait la moindre loi naturelle, puisque le mot loi implique une contrainte écrite par les hommes et non pas un fait de nature.

La loi naturelle serait un principe moral