De 1901 à 1913, deux femmes ont successivement inspiré Apollinaire : Annie Playden, la jeune Anglaise rencontrée en 1901, puis la peintre Marie Laurencin à partir de 1907. Ces deux histoires d’amour se ressemblent : un amour porteur de promesses de bonheur aboutit au rejet de l’amant par l’amante ; l’amant mal-aimé ne peut se détacher de ce passé qui le torture ; sa douleur se sublime dans l’acte poétique qui transforme l’Amante en mythe et rend au Poète sa force créatrice.
Le cycle d’Annie
Il est constitué par « La Chanson du Mal-Aimé », « Annie », « L’Adieu », « L’Émigrant de Landor Road », « La Dame » et, de façon explicite (« Mai ») ou implicite, par tous les poèmes d’inspiration rhénane. « Salomé » peut aussi se rattacher à ce cycle.
Le cycle de Marie
Au cycle de Marie Laurencin appartiennent les poèmes « de fin d’amour » : « Zone », « Le Pont Mirabeau », « Marie » et « Cors de chasse », qui commémorent « les mêmes souvenirs déchirants ». Mais « Le Voyageur », publié en 1912, l’année de la rupture, peut être aussi rattaché à ce cycle.
Par