Atala

par

Entre amour et mort, la condamnation

Atala est un récit d’amour et de mort ; il y a un lien à la fois impur et sublime entre les deux éléments, comme dans Tristan et Iseut. Aussi, l’amour entre Chactas et Atala paraît maudit, car chaque bonne nouvelle semble soudainement sombrer se clore en un désastre : aussitôt que le père Aubry révèle à Atala qu’elle pourrait annuler la promesse faite par sa mère et épouser Chactas, l’héroïne devient « pâle comme la mort ». Dès que Chactas se sent rempli d’espérance lorsqu’il regarde Atala « endormie », le lecteur se rend compte qu’en fait celle-ci est mourante. Atala se lamente ainsi : « Lorsque tu baisais mes lèvres tremblantes, tu ne savais pas que tu n’embrassais que la mort ! ». En quelque sorte, elle se sent responsable du destin de Chactas, de la vie malheureuse qu’il devra subir sans elle.

Aussi, l’amour dans Atala est un amour céleste. Pour le père Aubry, il est temps de renoncer aux amours terrestres et de viser plus haut vers sa place auprès de Dieu. Atala est arrachée à la terre par le Saint Père, elle est appelée à sa deuxième vie.

Sans doute Chateaubriand n’a-t-il pas voulu qu’Atala connaisse d’hommes pour mettre

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