Dialogues de Bêtes

par

La poésie de la nature

Comme dans toute l’œuvre de Colette, la nature tient une place importante, évoquée ici dans les scènes de promenade, d’orage – l’orage, qui terrorise Toby et agace Kiki au plus haut point. « Les premiers grêlons, graviers glacés qui trouent les feuilles de l’aristoloche […] la pluie en gouttes espacées, couleur d’argent » plongent les animaux dans le désarroi et le lecteur dans le ravissement.

Au cours d’une promenade, la rencontre du chien avec un hérisson, « bête abhorrée » qui pointe un « museau porcin » devient un épisode comique et épique où la relation d’amour entre Elle-Colette et la nature est mise en évidence.

Quant au feu, qui flambe dans la cheminée, il est vu par les deux animaux comme une divinité païenne qui ranime les instincts ancestraux : « L’amour… La chasse… La guerre… c’est toi, Feu, qui les allumes au fond de moi » déclare Kiki. Le chat retrouve dans le bois qui se consume « l’agonie d’un très ancien sapin que le lierre a tué », évocation poétique de l’écoulement inexorable du temps.

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