La mort viendra frapper deux fois dans le roman : une première fois à la mort du père de Mohammed et une deuxième fois à la mort de Rosa. Cependant, les termes employés pour aborder la mort ne sont ni durs, ni déchirants. La mort est presque vécue avec une certaine passivité, malgré la douleur qu’elle engendre notamment avec la perte de Madame Rosa. La mort semble être un passage obligé et finalement assez banal, qui peut survenir et qui ne nécessite donc pas de violents déchirements. La narration se fait comme s'il n'y avait qu'un fait à décrire, mais un fait banal où les choses plus terre-à-terre ont grande importance : « Madame Rosa a commencé à s’affoler car la dernière chose qu’il nous fallait c’était la police, qui ne finit jamais quand elle commence. […] je lui ai placé le miroir devant les lèvres, mais il n’avait plus de problème. ». Dans la mort de Rosa, celle-ci est acceptée mais pas intégrée, Momo comprend que Rosa est morte « Je voyais bien qu’elle ne respirait plus mais ça m’était égal, je l’aimais même sans respirer. ». Cela ne l'empêche d’ailleurs pas de vouloir continuer à prendre soin d'elle. Il ne va pas crier,
La vie devant soi
par Romain Gary
La mort
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