Le chat noir

par

Le doute demeure : l’hésitation propre au fantastique

La caractéristique propre au genre fantastique réside dans une ambiguïté fondamentale : le lecteur ne sait pas si le monde fictionnel de l’œuvre est empreint de surnaturel ou si une explication rationnelle demeure possible. Ainsi dans Le Chat noir, Poe brouille les pistes par la fonction prépondérante qu’il donne au narrateur. Toute la question est de savoir si l’on peut ou non se fier à ce personnage pour le moins étrange mais qui constitue l’unique point de focalisation pour le lecteur.

 

A- Le récit d’évènements surnaturels ?

 

Si la violence et l’horreur sont partout, qu’en est-il du surnaturel ? Où peut-il être perçu dans le texte ? La question est d’autant plus importante que le propre du genre fantastique repose sur cette question insoluble. Le rapport au fantastique dans notre nouvelle se fait par allusions ; par hypothèse ou au détour de la négation d’un évènement, le doute est porté à l’attention du lecteur. La première allusion au surnaturel passe par l’intermédiaire d’un discours rapporté attribué à la femme du narrateur : « ma femme […]faisait de fréquentes allusions

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