Le Livre de ma mère

par

Le deuil

Le récit d’Albert Cohen est le moyen par lequel il compte faire le deuil de sa mère défunte, cette mère qui a toujours placé le bien-être de son fils avant le sien, celle qui a vendu ses bijoux de famille pour donner de l’argent à son fils, celle qui a toujours été à son chevet lorsqu’il était convalescent et qui n’a cessé de l’accompagner tout au long de sa vie ; cette femme est morte.

Le deuil est partout présent dans le texte ; qu’il s’agisse de l’enfance, de l’adolescence ou de la vie adulte, tous les souvenirs du narrateur sont teintés de la profonde tristesse qui se rattache à la perte de sa mère. À présent, et pour la toute première fois de son existence, il est seul au monde – et seul face au monde entier.

« Chaque homme est seul et tous se fichent de tous et nos douleurs sont une île déserte. Ce n’est pas une raison pour ne pas se consoler, ce soir, dans les bruits finissants de la rue, se consoler, ce soir, avec des mots. Oh, le pauvre perdu qui, devant sa table, se console avec des mots, devant sa table et le téléphone décroché, car il a peur du dehors, et le soir, si le té

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