Le Livre de ma mère

par

Le remords

Au-delà du deuil et de la dépression, le narrateur est affligé par des remords nombreux. Il regrette de ne pas avoir été assez digne de l’amour que sa mère lui portait. Il regrette de ne pas avoir assez aimé la seule femme qui l’aimait inconditionnellement, de ne pas avoir montré à sa mère, de son vivant, tout l’amour qu’il lui portait – regrets dont il ne peut se défaire et qu’il couche sur son récit.

« Un autre remords, c’est que je considérais tout naturel d’avoir une mère vivante. Je ne savais pas assez combien ses allées et venues dans mon appartement étaient précieuses, éphémères. Je ne savais pas assez qu’elle était en vie. Je n’ai pas assez désiré ses venues à Genève […]. Je n’avais qu’à écrire dix mots et elle était là, magiquement. J’étais le maître de cette magie et je l’ai si peu utilisée, idiotement occupé que j’étais par des nymphes. Tu n’as pas voulu écrire dix mots, écris-en quarante mille maintenant. »

Tout au long du livre, Albert Cohen se faire des reproches. Il a fallu que sa mère meure pour qu’il découvre la valeur inestimable de l’amour qu’elle lui po

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