Le zèbre

par

Un habile mélange de genres se jouant des attentes du lecteur

Le rythme d’écriture qu’adopte Alexandre Jardin dans Le Zèbre s’apparente parfois à celui d’un conte pour adultes, empreint d’humour mais aussi de cynisme. Le surnom du héros du roman, qui lui donne son titre, interpelle : cet animal, ni noir ni blanc, à la fois familier (comme un cheval) et sauvage, correspond bien au personnage de Gaspard Sauvage, mais aussi à l’histoire de sa vie, vacillant entre le noir et le blanc.

À certains moments néanmoins, le lecteur a l’impression de lire un roman policier, au travers de l’enquête que mène Camille pour retrouver cet Inconnu qui lui envoie des messages d’amour. L’auteur parvient parfaitement à maintenir le suspense et à surprendre par les détours de l’intrigue et par les excentricités de Gaspard Sauvage.

La valse des points de vue permet au lecteur de s’identifier tantôt à Camille, tantôt à Gaspard Sauvage. Les doutes de la femme du Zèbre sont alors aussi ceux du lecteur, et le saisissent par la même douleur : « Elle prit alors soudainement conscience que le Zèbre allait sortir de son existence en même temps que de la chambre. Â» Une autre fois, le lecteur est amusÃ

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