La grandeur de l’Empire perse ne fait aucun doute dans les esprits. Pourtant, Eschyle s’attèle à donner à sa pièce une dimension épique. Non pas pour réaffirmer la puissance perse, mais surtout pour satisfaire le sentiment national en grandissant par la même occasion l’armée grecque qui a vaincu les perses.
La pièce regorge de vers où l’Empire perse est présenté comme étant le plus grand qu’ait connu l’Asie. Même si on peut supposer l’exagération de la part du chœur des vieillards perses, le but recherché est atteint. L’Empire, le peuple, l’armée et les souverains perses sont couverts de superlatifs.
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Cités de Perse et de l’Asie entière,
Havre infini des richesses de terre […]
Les Grecs en avaient moins, la victoire était sûre
Ils n’étaient que trois cents et dix étaient au port
Xerxès, lui, commandait à plus de mille vaisseaux
Et deux cent sept frégates accompagnaient la flotte. »
Un autre aspect épique réside dans les proportions gigantesques de l’armée perse. Avant le conflit, une description est faite d’une armée formidable, composée de tous les peuples d