L’Olive

par

Les ambiguïtés de l’espoir : la douceur ou la délivrance ?

Dans l’œuvre de Joachim du Bellay, l’espoir que nourrit le poète est intimement lié à son amour pour la femme aimée. Toutefois, cet espoir est incertain. Cette ambiguïté est retranscrite par l’entremêlement de deux traits antagonistes, que sont la douleur et la douceur face à l’amour : « Des lacs d’amour volé franche, et délivre ? / Ce faux espoir, dont la douceur m’enivre, out en un poinct m’arreste, et puis m’incite / Me pousse en hault, et puis me précipite / Me faict mourir, et puis me faict revivre. » Le poète est la victime de cet espoir qu’il sait incertain mais duquel il ne peut se défaire. Le poète, au-delà de l’espoir dont il fait part au lecteur et à la femme aimée, semble ignorer lui-même s’il y croit ou non, jouant d’oppositions, quasiment d’oxymores, d’un terme à l’autre, allant de « hault » à « précipite », donc dans deux directions opposées, entre « revivre » et « mourir ». Le poète amoureux n’est pas conscient de ce qu’il désire réellement, et a des difficultés à sentir cet espoir et à s’en servir, le doute étant souligné par les deux poin

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