Bienséance Et Représentation

humaines en lutte entre elles ou contre le destin.
Dans une tragédie, les personnages s’expriment sur un ton élevé ou sublime, et en vers (→ alexandrins).
La tragédie classique répond à des règles : La règle des trois unités et la règle des bienséances ; Elle est composée de cinq actes ; Il y a une progression dramatique (exposition, nœud, dénouement). Structure de la tragédie classique: L'exposition (début de la pièce, premières scènes): elle «doit contenir les semences de tout

secondaires ne sont pas exclues mais doivent s'agencer de façon harmonieuse autour d'un intérêt principal clairement identifié, sans nuire en aucune façon à la cohérence de l'oeuvre. 3. Fin du règne des bienséances Le dramaturge romantique n'inflige plus de limites à son génie. Les bienséances externes qui présidaient à la création de la tragédie classique n'ont plus cours : le drame romantique ne s'embarrasse pas du souci de préserver la sensibilité et le sens moral du spectateur. Il veut montrer

classique sont respectées. Tout d'abord, la règle de bienséance qui prohibe la mort sur scène est suivie dans Horace : Camille s'enfuit en coulisse avant d'être assassinée par son frère. La règle de la catharsis est également respectée car on voit que la mort de Camille dans Horace et l'amour incestueux de Phèdre dans le texte de Racine ont pour objectif de purger les émotions du spectateur, de leur inciter la terreur et la pitié. Après la représentation, la mentalité du spectateur doit être modifiée.

question est plus complexe qu’il n’y parait : pièce classique ou baroque ? 1) Les règles du théâtre classique Le théâtre classique cherche à donner au spectateur l’impression qu’il assiste à une action véritable, et non pas à une simple représentation; pour parvenir à créer cette illusion et fonder cette vraisemblance, le théâtre classique a progressivement élaboré un certain nombre de règles. A – Règle de vraisemblance Les règles élaborées à partir des années 1630 reposent sur le principe

Racine pour la tragédie, Molière pour la comédie. Les règles du théâtre classique : - la règle des trois unités : de lieu, de temps, d’action. - la règle de la vraisemblance : ce qui se passe sur scène doit être crédible. - la règle des bienséances : nulle violence ne doit être représentée sur scène. Les genres théâtraux : - La tragédie : héros mythologique, prince, ou personnage de haut rang est confronté à son destin auquel il ne peut échapper. Le dénouement, le plus souvent la mort

théâtrales de l'époque romantique sont en général frappantes par leur longueur: elles contiennent en fait les revendications, les justifications des dramaturges, qui expliquent leurs choix esthétiques. Le théâtre romantique, avant d’être le lieu d’une représentation, est d’abord l’espace de batailles virulentes où s'affrontent Romantiques et partisans de l'ordre classique, c'est-à-dire les "Anciens" de l'Académie et d'ailleurs. Ce lieu vient donc relayer celui des cercles, clubs et cénacles, et c'est là que

romantiques veulent se libérer de la forme et refusent la règle des trois unités car elle étouffe le génie. De plus les unités de temps et de lieu sont contraires à la vraisemblance. Seule l'unité d'action doit être maintenue. Refus de la règle de bienséance : par souci de réalisme, les romantiques veulent montrer sur scène ce qui existe (meurtres, suicides, duels, etc. Le mélange des genres, la diversité : les romantiques prétendent qu’on peut écrire une pièce de théâtre en mélangeant les tons,

Ainsi, cette représentation peut susciter des réactions contraires, là où en temps normal nous serions horrifiés, nous acceptons ici, facilement la scène qui se déroule dans ce cadre. La règle de bienséance au théâtre doit malgré tout être respectée afin de ne pas heurter le public avec des scènes choquantes. Les batailles qui engendrent des tueries doivent se dérouler hors scène et être rapportées au spectateur sous forme de récit. Nicolas Boileau illustre cette règle de bienséance à travers

De nombreuses pièces de théâtre ont été critiquées et annulées après leur première représentation. Molière écrit sa pièce Dom Juan en 1665, juste après celle de Tartuffe qui fut interdite de représentation par la Compagnie du Saint Sacrement. Dom Juan sera elle aussi mal reçue et on demandera à l'auteur de supprimer certaines scènes qui semblaient tourner à la dérision la religion. La scène de dénouement de cette œuvre est représentative du reste de la pièce, et on peut se demander : qu'est ce qui

conditions de la représentation théâtrale. 4) La vraisemblance L’art consiste à représenter non pas ce qui existe réellement, mais ce que la plupart des hommes admettent comme conforme à la vérité. La vraisemblance montre les choses comme elles doivent être, c’est-à-dire selon l’idée que l’on se fait du vrai. La bienséance désigne ce qui est bien adapté aux personnages, aux circonstances. Le classicisme rejette l’excès, le « monstrueux » qui plaisait au Baroque. Mais la bienséance est aussi la