Boucherie Héroïque

TEXTE 2 : LA CHARTREUSE DE PARME, 1839 « FABRICE A WATERLOO » Une scène épique sans majesté. a) Une boucherie « héroïque » Champ lexical du sang, de la mort. On est dans l’antithèse de l'euphémisme, on est dans le réalisme cru, rien n'est atténué : les corps ne sont pas héroïques ils sont sanglants. Personnification l.8 « les habits rouges vivaient encore » nous sommes ici dans l'aspect le plus cru d'une scène de guerre. Les détails sont morbides « les pieds dans les entrailles »

et froide : « le tout pouvaient bien se monter à une trentaine de mille âmes ». L'auteur met en place un tableau pathétique évoquant la boucherie qu'est la guerre. Dans la deuxième partie du texte, nous avons un deuxième point de vue. L'éloignement volontaire du champ de bataille conduit Candide à l'arrière où il va découvrir les effets de cette boucherie héroïque des populations civiles. La dénonciation prend la forme d'une vision réaliste de l'horreur. L'écriture change : on passe du passé simple

ans (1756). Il peut donc être intéressant de voir par quels procédés l'auteur dénonce la guerre. La première partie de notre commentaire sera d'abord consacrée à la vision ironique de la bataille, puis la seconde à la vision pathétique de la “ boucherie ”, et enfin nous verrons dans la troisième partie l'argumentation de Voltaire. On distingue clairement deux parties dans ce texte. Dans la première, l'auteur adopte une vision ironique de la bataille. Il commence par assimiler le combat à un

accusateur de Voltaire : 1) Une remise en question de l’héroïsme: - contradictions : oxymore ; « boucherie héroïque »l.11, antiphrase « héros »1.20, « héros Abares »l.25, antithèse ; « une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer »l.3 → ironie. - périphrases : « après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros »l.19-20 = après avoir étés violées, « boucherie héroïque »l.11 = massacre derrière cet aspect laudatif, présence de l’horreur. - l'ironie caractéristique du premier

dans un village bulgare que « les héros abares [avaient] traité de même ». En dernier lieu, il aborde, par l’emploi d’oxymores, la stupidité des troupes qui ont à cœur des actes purement barbares : pour elles, la guerre est une boucherie certes, mais une « boucherie héroïque ». Enfin, Voltaire veut, une fois de plus dans son œuvre, montrer les limites de l’optimisme. Ainsi, lorsqu’il décrit avec précision des villages en flammes, emplis de filles « éventrées après avoir assouvi les besoins naturels

(+ « théâtre ») Effet positif de la guerre : « coquin » → justification métaphore de la maladie « infectait » (=épidémie) Minimisation de la guerre : « quelques » → approximativement II. Réalité de la guerre (Voltaire) Carnage humain : «boucherie » « cervelles/bras/jambes » C.L des armes (« canons » « mousqueteries » « baïonnettes ») C.L de la mort « tas de morts et de mourants ») Destruction : « cendres » « ruines » « brûlés » Scène violentes, barbarie (femmes égorgées, hommes brûlés

marchandise. Le terme péjoratif « coquins » semble faire croire que le narrateur se réjouit d’un tel carnage susceptible de purifier l’espèce humaine. En dernier ressort, l’oxymore « boucherie héroïque » vient orchestrer l’ironie du passage puisque les valeurs militaires se trouvent radicalement dénoncées. En effet, le terme « boucherie » qui suggère à la fois cruauté et désordre disqualifie la description initiale mais en outre désavoue l’héroïsme glorifié par les chefs militaires, religieux et politiques

Sept ans (1756). Il peut donc être intéressant de voir par quels procédés l'auteur dénonce la guerre. La première partie de notre commentaire sera d'abord consacrée à la vision ironique de la bataille, puis la seconde à la vision critique de la “ boucherie ”. On distingue clairement deux parties dans ce texte. Dans la première, l'auteur adopte une vision ironique de la bataille. Il commence par assimiler le combat à un défilé militaire grandiose. L'énumération des adjectifs élogieux “ beau ”, “

des mauvaise personnes, il interprète la guerre comme quelque chose de bien ( le meilleur des mondes ) âme => lexique religieux créature de dieu , boucherie héroïque => oxymore, boucherie terme péjoratif, un monument au mort , les mort sont des héros ; tous les soldats bulgare sont des héros, le mot boucherie est la pour détruire le mot héroïque. 3. Les violences infligées aux populations civiles Il y a des notations réalistes , registre tragique ou pathétique élément important : guerre

: addition de morts (se monter à), soustraction de soldats (renversèrent, ôta). Expression imprécise : (à peu près six mille h0ommes, environ neuf à dix mille coquins, quelques milliers d’hommes, trentaine de mille âmes). Récit euphémique : (boucherie héroïque : périphrase oxymorique, ôta du meilleur des mondes, renversèrent, fut la raison suffisante de la mort de, âmes → euphémisation par métonymie, compensation, périphrase). Image élogieuse de la guerre en décalage avec la réalité (anticatastase)