Cecile De Volanges Fausse Couche

rupture, humiliation de la Marquise, vengeance, duel, morts. Plus que métaphysique, le dénouement apparaît logique. L'univers qui émane de cette dévastation des passions préfigure la fin d'une société. Aucune descendance n'est envisageable : fausse couche, mort de Valmont et de la présidente, entrée des jeunes gens dans les ordres. b) Cependant, l'intrigue ne suffit pas à qualifier une œuvre de tragique : la façon d'adapter le roman à un genre originellement réservé au théâtre n'est pas évident

la matrone à la noble épouse, un monde les sépare. Premièrement, les liens qui unissent mère et jeune enfant sont faibles, voire inexistants. La grossesse est vécue comme une véritable épreuve  : les naissances sont fréquentes et les fausses couches, redoutées, surtout parce que la romaine craint qu'on ne la soupçonne d'avortement (qui est un véritable crime à Rome). Les médecins n'assistent quasiment pas les femmes enceintes à cause de leur pudeur et surtout de leur relative incompétence

époux, auquel elle doit tout accorder. 2. Éducation libertine À côté de cette éducation « traditionnelle », certaines jeunes femmes, soit par leur mère ou par une tutrice ou amie, recevront une éducation libertine (comme on le verra avec Cécile de Volanges et la Marquise de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos). La Correspondance de Mme Gourdan, dite la Comtesse (1784), Charles Théveneau de Morande (1741 – 1805) En exemple de cette éducation libertine et de ce qu’on attendait

vient d’être évoquée), que le personnage de Madame de Vernon est calculateur, étudiant chaque situation qui se présente à lui afin de réagir au mieux. De manière plus générale, Madame de Vernon est présentée comme une femme du grand monde : elle se couche tard, aime le jeu et voit beaucoup de monde. Elle dira en parlant d’elle-même qu’« [elle] pense dans le monde, seule [elle s’] ennuie ou [elle] souffre ». Cela étaye en quelque sorte l’affirmation présentant Madame de Vernon comme un personnage calculateur

: dans une lettre envoyée à un ami Enrico Merlo avant sa mort il déclare : « il est superflu de te dire que le prince de Salina est le prince de Lampedusa, Giulio Fabrizio, mon arrière grand-père : tout est vrai : sa taille, les mathématiques, sa fausse violence, son scepticisme, sa femme, sa mère allemande, son refus d’être sénateur. Le Père Pirrone est lui aussi authentique, même dans son nom. Je crois que je les ai faits l’un et l’autre plus intelligents qu’ils ne l’étaient. » Le Guépard, c’est

montrerons ensuite que si la définition d’A. M. Rieu est exacte, elle mérite d’être élargie au libertinage de mœurs, en prenant en compte ce q’il peut avoir de contraignant. Le projet libertin est d’éduquer l’homme afin qu’il n’atteigne pas « une fausse liberté, celle de se soumettre volontairement à la loi morale ou religieuse », « ne se laisse pas dévier ». Cela n’est possible qu’en connaissant les lois et leur fondement : de cette manière l’individu peut s’affranchir de la doxa, penser par lui-même

Diderot philosophe, véritable « polygraphe » : encyclopédiste, dramaturge, romancier, conteur, essayiste, critique et théoricien d’art, épistolier. 10 Mais aussi : Marivaux (L’Île des esclaves, 1725 ; Le Jeu de l’Amour et du Hasard, 1730 ; Les Fausses confidences, 1737 ; L’Épreuve, 1740…) et Beaumarchais (Le Barbier de Séville, 1775 ; Le Mariage de Figaro, 1784) pour le théâtre ; Lesage (Gil Blas, 1715-1735), Marivaux (La Vie de Marianne, 1731-1741 ; Le Paysan parvenu, 1735-1736), Crébillon fils

associer, dans la phrase suivante, "le peu de valeur" qui s'applique à cet exemple).  - La deuxième phrase évoque surtout un terrain moins brûlant pour Mme de Merteuil. L'intervention de Valmont dans les amours des deux jouvenceaux du roman, Cécile de Volanges et le chevalier Danceny, la trouble moins et suscite essentiellement, en elle, l'expression, plus cérébrale, de l' ironie. C'est à ses pointes qu'elle recourt cette fois, pour ridiculiser Valmont (cf. "l'effort sublime de rapprocher deux enfants"

haute société, le Vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil. Tous deux, anciens amants et toujours complices, excellent dans les manœuvres manipulatrices et perverses ; Madame de Merteuil demande à Valmont, pour se venger du futur mari de Cécile de Volanges (qui fut un de ses amants), de débaucher la jeune fille à peine sortie de son couvent. Mais Valmont s’est lancé de son côté un nouveau défi : séduire la Présidente de Tourvel, une jeune femme pieuse et vertueuse... La conquête va se révéler

amie Sophie restée, elle, dans ce même couvent. De l’éducation très stricte du couvent, Cécile est passée à une relative liberté qu’elle apprécie tout particulièrement. Elle peut même avoir son coin secret dans ce «joli secrétaire», elle peut vaquer à ses occupations, lire, dessiner, jouer de la musique sans crainte d’être grondée ; mais elle peut aussi ne rien faire. Dans cette nouvelle VIe, Cécile Volanges semble attendre avec impatience le moment où on lui présentera – autre caractéristique