Cocuage

réellement menacés dans leur existence (devient-on « kamikaze » au Rwanda, au Darfour…?). L’enjeu narcissique pâlit face à l’incalculable enjeu où l’existence est mise dans la balance… Cependant, Amine n’y songe guère, se montrant plus soucieux de son cocuage — c’est-à-dire la séduction de feu son épouse par l’action terroriste — et de sa virilité, plus blessée que des victimes de l’attentat. Dans ce livre, ni le narrateur ni son héros n’expriment la moindre compassion pour les victimes du terrorisme.

canevas mais repose sur l’improvisation. Elle comporte des éléments de jeu très farcesques : acrobaties , mimiques , expressions corporelles , bons mots appelés lazzi , dialogues stéréotypés, conflits de génération , amourettes , malentendus , cocuages etc...Des personnages types sont créés : Pantalon ( vieillard riche et avare) , Il Dottore ( pédant ridicule vêtu de noir) , Flavio , Léandro , Lelio ( jeunes amoureux), Silvia , Rosalinda , Diana ( jeunes premières) , valets fourbes ( les Zanni)

titre du recueil est évocateur, « les Amours ». topos, thème cliché en poésie, sont généralement perçus comme romantiques, harmonieux, etc. Ici. ils sont associés à la couleur jaune, terme qui peut faire référence à la jaunisse, à la maladie, au « cocuage ». Autrement dit, les amours ici ne sont pas idéalisés, mais plutôt empreints de mesquinerie, de tromperie. Le terme « jaune » peut aussi rappeler le « rire jaune », un rire faux, grinçant, sardonique. Dans « Le Crapaud », dix-septième

on est marris. C'est un beau fiasco, le mariage, hein ? Une institution pour bien se marrer. Le mariage ne forme qu'à une seule vertu : le cocuage. En fait, si on acceptait le cocuage vraiment, profondément, il serait une vertu par son aspect d'économie de partage - alors que l'économie que nous vivons en est une de propriété exclusive, jalouse... Le cocuage, au lieu d'être ressenti comme une insulte, comme un crime, deviendrait une valeur de générosité -comme chez les Inuit, à ce qu'il paraît !

Pourquoi voulez-vous, dis-je, en prenant une femme Qu'on soit digne, à son choix, de louange ou de blâme, Et qu'on s'aille former un monstre plein d'effroi De l'affront que nous fait son manquement de foi? Mettez-vous dans l'esprit qu'on peut du cocuage Se faire en galant homme une plus douce image; Que, des coups du hasard aucun n'étant garant, Cet accident de soi doit être indifférent, Et qu'enfin tout le mal, quoique le monde glose, N'est que dans la façon de recevoir la chose: Et, pour se bien

rend le genre plus actuel. Utilisation des procédés caractéristiques de la farce dans nombreuses autres pièces (plaisanteries scatologiques dans Monsieur de Pourceaugnac), et même dans ses comédies soutenues (Orgon sous la table et pas loin du cocuage dans Tartuffe, le sac et les coups de bâton dans les Fourberies de Scapin). 3.2 L’héritier de la comédie italienne Autres noms de personnages de Molière : empruntés aux auteurs italiens, qui reprirent comédie latine pour l’enrichir des jeux

rend plus actuel. Il utilisa volontiers les procédés caractéristiques de la farce dans de nombreuses autres pièces (plaisanteries scatologiques dans Monsieur de Pourceaugnac), et même dans ses comédies soutenues (Orgon sous la table et pas loin du cocuage dans Tartuffe, le sac et les coups de bâton dans les Fourberies de Scapin) 2. L'héritier de la comédie italienne: D'autres noms de personnages de Molière sont empruntés visiblement aux auteurs italiens qui reprirent la comédie latine

amie » (jamais nommée) de Mademoiselle de Saint Yves (chapitre XVII), c'est véritablement un « surmenage féminin » qui propulse les hommes sur l'avant-scène politique. Comme si la déloyauté conjugale fondait la loyauté féodale...Les caleçonnades du cocuage révèlent les compromissions de la carrière. Le goût du stupre, le libertinage, les catineries de la Cour s'entremêlent à l'ambition, à l'intérêt personnel, à l'opportunisme le plus vil. On se souvient des cabales aussi enragées que tapageuses contre

dénigre en les limitant à « l’amour et [au] gâtisme », lors d’une figure de style d’attelage à la ligne 103. Evoquer de même par une catachrèse à la ligne 92, où le protagoniste dénonce les femmes s’adonnant à l’oisiveté et l’infidélité, « bavardage et cocuage, casserole et vitriol ». Par conséquent, il figure comme l’image la plus représentative des convenances et des compromis sociaux, de la bienséance et de l’hypocrisie. Par ailleurs, il renie la croyance, en assumant que « Dieu [ne leur] a pas prévu

funestes du nonrespect des règles… Enfin, il existe une morale sexuelle profane, dont on trouve la trace dans la littérature, les essais sur les moeurs, les lettres de conseil sur le mariage, etc. Misogyne et gamophobe, hantée par la menace du cocuage et la sauvegarde de l’honneur, elle s’emploie à faire passer le message suivant : ne pas user de sa femme comme d’une prostituée, ne pas s’épuiser à l’amour, éviter certaines positions parce qu’elles ne conviennent pas à la dignité masculine, etc