Dialogisme

entendre dans L’attentat. Néanmoins, un point de vue éthique se profile dont j’analyserai ici le mode d’inscription. J’ai montré que l’art de Khadra présentait une complexité que ne connaît pas le roman à thèse, en faisant une place par exemple au dialogisme, à la confrontation de points de vue cherchant à établir leur légitimité. Toutefois, quelque chose insiste dans le discours du narrateur, qui trace la voie d’une prise de position radicale devant les oppositions en présence. Mais cette interprétation

triompher des Grecs. Le pathos a ainsi pour fonction d’opposer à l’argument de l’avenir énoncé par Céphise le caractère inoubliable (traumatique, pourrait-on dire avec Hélène Merlin, cf. CM) du passé. Ensuite, c’est sous la forme d’une figure de dialogisme (insérer du discours direct au sein de son propre discours) qu’intervient le passé, Andromaque rappelant le souvenir des paroles d’Hector juste avant son combat, où il enjoignit Andromaque d’entretenir la mémoire du père défunt par un amour fidèle

et l’axe vertical (texte-contexte) coïncident pour dévoiler un fait majeur : le mot (le texte) est un croisement de mots (de textes) où on lit au moins un autre mot (texte). Chez Bakhtine, d’ailleurs, ces deux axes qu’il appelle respectivement dialogisme et ambivalence, ne sont pas clairement distingués. Mais ce manque de rigueur est plutôt une découverte que Bakhtine est le premier à introduire dans la théorie littéraire : « tout texte se construit comme une mosaïque de citations, tout texte

Stendhal se range du côté de ceux qui cherchent le mérite littéraire (et la postérité lui donne raison ; si Stendhal s’était contenté d’écrire un roman à la mode, il eut été oublié depuis bien longtemps). De plus, Stendhal anticipe la notion de dialogisme en expliquant son refus de suivre le modèle romanesque à la Walter Scott ; ainsi Stendhal se pose en s'opposant à un modèle littéraire. Ce dernier révèle donc tout un pan du processus de la signification littéraire, de l’alchimie symbolique qui

à la reprise inlassable des mêmes procédés (type de lieux, de décors, de milieux, de situations dramatiques, de personnages), sans aucune distance ironique ou parodique (qui pourrait amorcer la réflexion critique du lecteur). 3. Le refus du dialogisme (Bakhtine) : un système « pansémique », redondant, marqué par une très forte polarisation idéologique. [A pour effet de confiner le lecteur dans un simple rôle de « reconnaissance » du sens] 4. L’emploi d’un maximum de procédés générateurs de

de traduire pour être compréhensible par des non-initiés. Dans tous les cas, l'argumentation publicitaire fonctionne de manière indirecte, influençant le récepteur par des moyens implicites. Ainsi J.M. Adam et M. Bonhomme7 proposent le terme de « dialogisme feint » pour caractériser le discours publicitaire qui correspond premièrement à un monologue dont l'émetteur est la firme parce que le récepteur n'a pratiquement aucune initiative ; mais il entremêle cet « être monologique » et un « paraître dialogique

recherche par nom / mot-clés et sa rubrique Colloques Voir la liste des mots-clés pour optimiser les recherches PolyphoniE http://webh01.ua.ac.be/polyphon/ dédié aux notions linguistiques de polyphonie (énonciative ou linguistique) et de dialogisme, ainsi qu'aux notions définitoires de celles-ci : énonciateur/locuteur, point de vue, voix, etc. Site de Dan Sperber http://www.dan.sperber.com/ http://sperber.club.fr/index.htm Diffuse met ses articles en ligne : accès langue de

déictique de la fin de l'énoncé relève du présent. Cet énoncé, on l'a vu, est ambigu, on peut l'interpréter de deux manières : soit c'est du discours rapporté, soit c'est un énoncé descriptif destiné à faire un effet sur le lecteur. A ce propos le dialogisme de Bakhtine constitue une réponse intéressante : « Comment rendre compte de ce dispositif complexe ? L'hypothèse la plus intéressante est celle de M. Bakhtine, sous le pseudonyme de V. N. Volochinov, pour qui dans le DIL « le héros et l'auteur

mains dans leurs poches et leur(s) chapeau(x) sur leur(s) tête(s) », on sera littéralement amené à douter de sa santé mentale : l’énoncé produit est correct à tous points de vues (morphologie, syntaxe, lexique) mais il ne respecte pas les règles du dialogisme francophone, à savoir « on implicite le perceptuel et on explicite le conceptuel ». L’énoncé est dialogiquement incorrect, et cette incorrection se solde par un dérapage cognitif chez l’énonciateur, qui n’a pas su décaler l’instant de mise en mot

critique mais qu’il ne fait répéter ce qui a déjà été énoncé maintes fois. En effet, les mots ont un passif, ils sont empruntés c’est-à-dire qu’ils ne sont pas « neufs », ils ont déjà été prononcés, utilisés. On parle alors d’interdiscours ou de dialogisme. « La parole est d’argent, le silence est d’or. » est aussi une expression figée qui apparait comme la réponse aux maux des personnages car la parole continue et n’a aucun sens. Au-delà de ce sens, la répétition sonore offre au texte une dimension