Dramaturgie De Beckett

humanité en déroute. - Beckett, Ionesco, Adamov écrivent des œuvres encore plus absurdes que les existentialistes : ils ne respectent plus les conventions théâtrales et s’expriment dans un langage lui-même absurde : « Un langage nouveau, des idées nouvelles, un point de vue nouveau, une philosophie nouvelle vivifiée qui transformerait dans un avenir assez proche les modes de pensée et de sentiments du grand public. » -Martin Esslin- - Rupture avec la dramaturgie classique mais aussi avec

Le théâtre de Beckett est-il, par certains aspects, fidèle aux idées d’Artaud ? L’amoindrissement et le délabrement du discours, la part croissante accordée à la gestuelle et à la mise en scène, entièrement substituées au langage dans les Acte(s) sans paroles, autoriseraient le rapprochement. Conformément à la pensée et selon les expressions d’Artaud, Beckett en effet répudie un théâtre à prétention psychologique, essentiellement fondé sur « la dictature exclusive de la parole », et paraît rechercher

Fin de Partie, seconde pièce de Samuel Beckett, est montée au Royal Court Theatre de Londres par Roger Blin dans un contexte particulier : les années 50. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, cette entrée dans la seconde partie du XXè siècle est un tournant pour toutes les formes de création. En effet, il semblerait que l’Art ait atteint un achèvement total, avec le Carré blanc sur fond blanc de Malevitch et l’ « Écran Noir » de Duras de 30 minutes dans l’Homme Atlantique, l’insoutenable silence

et Samuel Beckett. Mais des pièces aussi comme La Cantatrice chauve ou En attendant Godot. Ces auteurs ont en commun cette volonté de rejeter les règles du théâtre : unité de temps unité de lieu unité d’action Ils introduisent l'absurde au sein même du langage. En s’exprimant ainsi, ils souhaitent mettre en évidence la difficulté de l’homme à communiquer, à trouver le sens des mots. En cherchant le sens des mots, l’homme s'angoisse et a peur de ne pas y parvenir. Ionesco comme Beckett, font le

théâtre d'idée de registre didactique qui utilise la scène comme une tribune politique & philosophique ( Sartre, Camus ). Un théâtre d'avant-garde, le « théâtre de l'absurde », voit aussi le jour dans les année 1950-1960 avec les œuvres de Samuel Beckett & d'Eugène Ionesco. Il se caractérise par le refus des pièces à thèses, de la psychologie & de l'histoire. Fondé sur l'aventure du langage, il élimine l'intrigue au profit des situations absurde & crée le type de l'antihéros marqué par

celle-ci menant à la mort. L’origine de cette pensée étant sans conteste le traumatisme, la chute de l’humanisme à la sortie de la deuxième guerre mondiale. Ionesco, Adamov, Beckett, Genet, voire Pinter sont parmi les auteurs de ces œuvres qui ont bouleversé les conventions du genre. La particularité de Ionesco et Beckett est qu'ils ont exposé une philosophie dans un langage lui-même absurde qui réduit les personnages au rang de pantins, détruit entre eux toutes possibilités de communication, ôte

sur le théâtre, rêvant d’un « théâtre total » à l’image de l’opéra wagnérien, la scène beckettienne semble s’ouvrir à d’autres formes d’expression que la stricte dramaturgie. Le personnage de Clov se livre à une étrange pantomime, qui rappelle à la fois le cinéma (le film à sketch à la manière de Buster Keaton ou Charlie Chaplin dont Beckett est familier) ou la danse. La parole se réduit au son (« rire bref ») annonçant l’orientation radiophonique des œuvres ultimes (travail avec John Cage, où le bruit

l’élève ne structurent ni ne lient le texte, mais au contraire le diffractent et l’émiettent. poétique de l’aposiopèse : une aposiopèse est une interruption du discours, un « blanc », signalé généralement en littérature par des points de suspension. Beckett, à la même époque que Ionesco, en fera un usage très fréquent. On en trouve ici un certains nombres, introduisant des blancs et donc des défaillances dans le dialogue théâtral qui se trouve dès lors mis à mal la théâtralité en péril : cette impossibilité

Théâtre qui rompt complètement avec toutes les traditions. * Théâtre de l’absurde : Samuel Beckett, Comesco Jean Anouilh, 1910/1987 Auteur du milieu du XXe siècle, soit la même génération que Giraudoux, Montherlant : théâtre historique : théâtre classique du XXe siècle. œuvres : Des dizaines des pièces, quelques scenario, beaucoup d’articles sur le théâtre, un recueil de fables. Becket ou l’honneur de Dieu (1954) : grand succès salué comme un chef d’œuvre Division dans les critiques :

Théâtre du XXème siècle : Nouveau théâtre se focalise à partir des années 50 autour de 4 noms : * Ionesco * Beckett * Genet * Koltès Point commun : absurdité, transformation de l’homme en chose. L’homme s’embourbe dans son être physique. Matérialisme qui envahit le théâtre. Le langage et la communication n’est plus possible, personnages enfermés dans leur solitude. Le théâtre change et rejette le vérisme des personnages. Théâtre qui projette des angoisses, des obsessions, dévalorisation