Fait Divers Dans Une Fiction Romanesque

|14 | |TYPES D’ECRITURE | | |Fiction : nouvelle – conte – Science-fiction – Roman policier | | |Autobiographie, autofictionnel

la photographie laisse penser que l'on peut donner une image exacte du réel. En littérature, dans les années 1850, des artistes condamnent les excès de l'esthétique romantique centrée sur l'expression du moi. Ils refusent ainsi l'idéalisation romanesque et représentent la réalité telle qu’elle est, en s’inspirant des progrès de la science, surtout de la théorie de l'évolution des espèces (travaux de Buffon ou Geoffroy de St Hilaire). • Ex : Balzac commence le roman Illusions perdues par une présentation

l'essentiel par une narration fictionnelle plus ou moins longue, ce qui le distingue de la nouvelle. La place importante faite à l'imaginaire transparaît dans certaines expressions comme « C'est du roman ! » ou dans certaines acceptions de l’adjectif « romanesque » qui renvoient à l'extraordinaire des personnages, des situations ou de l'intrigue. Le roman, très vite écrit en prose, dès la fin du XIIe siècle, se définit aussi par sa destination à la lecture individuelle, à la différence du conte ou de

personnage réaliste. Le réel s’arrête la ou le concret est dépassé ou le possible n’existe plus. Un personnage réel peut alors se définir par un être ordinaire et concret ou son existence est possible. On s’interrogera donc sur la fonction du personnage romanesque lorsque que l’auteur le créé, une personnage de roman a-t-il pour seul but de représenter le réel ? ou alors peut-il nous éloigner de la réalité ? Afin de répondre à cette question, nous envisagerons d’étudier dans un premier temps les appuis des

sur les plans affectifs et sociaux, qui se rencontre en particulier chez certaines jeunes femmes névrosées, et qui se traduit par des ambitions vaines et démesurées, une fuite dans l’imaginaire et le romanesque[2]. » Le bovarysme traduit surtout une identification excessive à un personnage de fiction, mais aussi une frustration sexuelle dans la vie de couple. Le terme bovarysme est un substantif forgé d’après le roman de Gustave Flaubert Madame Bovary. Il fut introduit par Jules de Gaultier en

sémantique. 3Couvrant un large spectre en termes de périodes et de courants littéraires, d’univers linguistiques et socio-culturels (du Siglo de Oro au XIXe siècle français, des avant-gardes des années vingt au postmodernisme américain et à l’actualité romanesque espagnole ou d’Afrique francophone), ces articles fournissent les éléments d’une typologie (repérage des formes revêtues par le stéréotype), d’une topographie (description de ces formes, de leurs contours et de leurs modalités d’insertion dans le

l’histoire […] des moeurs ». Si l’on assigne au roman cette mission, il devient logique de gommer le plus possible les traces de fiction dans les personnages créés : en leur donnant un nom – Mme Vauquer dans Le Père Goriot –, un milieu et un décor minutieusement calqués sur la réalité – une pension comme il y en avait beaucoup à Paris –, une existence sociale, le romancier fait son oeuvre de « peintre de la réalité ». Le roman se lit alors comme un témoignage auquel le lecteur peut trouver de l’intérêt

FICHE REPÈRE : LE PERSONNAGE Dans le récit littéraire, le personnage est la représentation d’une personne. C’est un être de fiction qui n’existe que par les mots du texte et par l’imagination du lecteur, un « être de papier » qu’il convient de ne pas confondre avec une personne réelle. L’illusion de réalité provient de la caractérisation du personnage : on lui donne les attributs d’une personne réelle, un nom, des traits physiques et moraux, un ancrage social, un âge, un passé… LES PROCÉDÉS DE

très peu d’éléments. En 1820, suite à la lecture d’Ivanhoé de Walter Scott, il décide de se lancer dans le genre romanesque. Il recherche principalement la reconnaissance sociale et l’argent facile. Pendant une dizaine d’année, il va écrire ce qu’il nomme ses « cochonneries littéraires » (écrits qu’il juge lui-même sans valeur littéraire) sous divers pseudonymes. Après divers échecs professionnels, notamment en tant qu’imprimeur et éditeur, il publie Les Chouans en 1829 sous son vrai nom. Ce

| 1. un puissant moyen d’expression « La mission de l’art n’est pas de copier la nature mais de l’exprimer », disait Balzac. Il s’agit de faire sortir du réel ce qui n’y figure pas vraiment, d’où le choix du réel qu’on fait rentrer dans le roman. C’est un phénomène de recomposition : tout roman est construction ; et parce qu’il est construction, il impose un sens (cf. début de La princesse de Clèves ; Proust, lui, désire faire repartir le roman dans l’écriture, d’où un