Fugitive Beaute

choisi ces poèmes car, après mûr recherche, ce sont les poèmes qui m’ont le plus touché personnellement : de par les émotions qu’ils dégagent, notamment dans « Le Lac » de Lamartine où l’on ressent les sentiments du poète à travers le lac, et de par la beauté des mots où le poète, artiste des mots, arrange à sa manière expressions, mots et vers afin que l’on ait plus que l’envie de lire mais d’apprécier le poème. « Le Lac » de Lamartine, du recueil « Méditations poétiques » publié en 1820, évoque

liens entre le mal et la beauté, le bonheur et l'idéal inaccessible (À une passante), la violence et la volupté (Une martyre), entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère »), entre les artistes à travers les âges (Les Phares[2]). En parallèle de poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux pour l'époque (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage). Il a aussi extrait la beauté de l'horreur (Une charogne)

balançant le feston et l’ourlet ; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair… puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m’a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ? Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être ! Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais

anglais John Ruskin. Celui-ci ayant interdit qu'on traduise son œuvre de son vivant, Proust le découvre dans le texte et au travers d'articles et d'ouvrages qui lui sont consacrés, comme celui de Robert de La Sizeranne, Ruskin et la religion de la beauté. À la mort de Ruskin, en 1900, Proust décide de le traduire. À cette fin, il entreprend plusieurs « pèlerinages ruskiniens », dans le Nord de la France, à Amiens, et surtout à Venise, où il séjourne avec sa mère. La première pierre, la première phrase

les lettres qu’il envoyait: Arrête-toi, porteur, au son Gémi par les violoncelles C’est chez Monsieur Ernest Chausson 22 Boulevard de Courcelles D’ailleurs avant que le terme poésie de circonstance n’apparaisse, elle était appelée ‘’poésie fugitive’’. Ce sont des poèmes composés au gré des envies, des circonstances de la vie. Ce sont ces dernières qui nourrissent la reflection et l’âme du poête, sans quoi il n’y aurait rien à raconter. Tout écrivain écrit avant tout pour son plaisir et beaucoup

qu'un basson. Au loin, un matou frileux et discret Miaulait d'étrange et grêle façon. Moi, j'allais, rêvant du divin Platon Et de Phidias, Et de Salamine et de Marathon, Sous l'oeil clignotant des bleus becs de gaz. Paris Paris n'a de beauté qu'en son histoire, Mais cette histoire est belle tellement ! La Seine est encaissée absurdement, Mais son vert clair à lui seul vaut la gloire. Paris n'a de gaîté que son bagout, Mais ce bagout, encor qu'assez immonde, Il fait le tour

d’amandier De l’amandier tige fleurie, Symbole, hélas! de la beauté, Comme toi, la fleur de la vie Fleurit et tombe avant l’été. Qu’on la néglige ou qu’on la cueille, De nos fronts, des mains de l’Amour, Elle s’échappe feuille à feuille, Comme nos plaisirs jour à jour! Savourons ces courtes délices; Disputons-les même au zéphyr, Epuisons les riants calices De ces parfums qui vont mourir. Souvent la beauté fugitive Ressemble à la fleur du matin, Qui, du front glacé du convive

la métamorphose d’une rose, mise en parallèle avec celle d’une jeune fille « Mignonne, allons voir si la rose », et cette rose, qui a cour de la journée se métamorphose, figure la beauté de la jeune fille qui un jour se fanera, et l’amour ne sera plus le même « Comme à ceste fleur la vieillesse Fera ternir vostre beauté ». Ce poème est très représentatif du carpe diem. • Les derniers poèmes (XI, XII) ont chacun leur thèmes propres. o « la bougie » évoque la métamorphose et la fuite du temps

dans Alcool ? Nous verrons dans notre anthologie plusieurs poèmes mettant en avant la femme comme dans 1909, Marie, Nuit-Rhénane et Lorelei puis tsigane. 1909 Ce poème écrit en 1909 reprend un thème baudelairien, celui de la rencontre fugitive avec une anonyme. Il a pour thème principal l'évocation d'une sorte d'apparition, le portrait d'une femme désirée, portrait fondé sur les aspects extérieurs de la femme. Mais surtout, on se rend compte très vite qu'il s'agit d'une femme imaginaire

Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets, Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais. LXXXVIII. – À une mendiante rousse Blanche fille aux cheveux roux, Dont la robe par ses trous Laisse voir la pauvreté Et la beauté, Pour moi, poète chétif, Ton jeune corps maladif, Plein de taches de rousseur, À sa douceur. Tu portes plus galamment Qu’une reine de roman Ses cothurnes de velours Tes sabots lourds. Au lieu d’un haillon trop court,