Glaïeul

Par la brume de vos marécages ? Solange, à genoux et très humble. Je désire que Madame soit belle. Claire, elle s'arrange dans la glace. Vous me détestez, n'est-ce pas ? Vous m'écrasez sous vos prévenances, sous votre humilité, sous les glaïeuls et le réséda. (Elle se lève et d'un ton plus bas.) On s'encombre inutilement. Il y a trop de fleurs. C'est mortel. (Elle se mire encore.) Je serai belle. Plus que vous ne le serez jamais.

Elles sont toutes les deux mortes dans un fleuve emportées par leur amour. Ondine et Mélusine quant à elles sont évoquées avec le champ lexical de la nature : « gouttes, lac, courant, sentier, feu, terre, l’air... » et « aubépines, herbes, sapins, glaïeul rose ... ». Nous arrivons à comprendre qu’elles sont mortes car Ondine s’évanouit pour finir en Nymphe et Mélusine erre au pied des arbres la nuit après sa mort // c’est en quelque sorte un fantôme. Cependant leur situation reste ambiguë, puisque

c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges

d’être gaie et heureuse. Dès le début du poème, nous avons le sentiment que le soldat se sent bien dans cette nature qui l’accueille chaudement ; « la nuque baignant dans le frais cresson bleu », « il dort dans le soleil », « les pieds dans les glaïeuls », « dans son lit vert ». Le lecteur ressent aussi que ce soldat malgré le fait qu’il soit accueilli par la nature, est abandonné : « bouche ouverte », « sa nuque baignant ».Ceci est souligné par la reprise d’une partie du titre « dormeur » à deux

lumière (haillons d'argent du soleil qui luit et se reflète dans l'eau, val qui mousse de rayons) et de vitalité végétale, au milieu de tant de couleurs (le vert de l'herbe, le bleu du cresson, le jaune du soleil, l'argent de la rivière, la couleur des glaïeuls) et de gaieté (chante, follement, mousse), l'immobilité et la pâleur d'un corps, et le rouge du sang. Ce poème, constitué de quatre strophes, est un sonnet car il est composé de deux quatrains et de deux tercets classiques. Il ne respecte pas

d'argent" vers 2 ; renforcée au vers 3 et vers 13 par le soleil et dont la luminosité est reprise au vers 4 "mousse de rayons" et vers 8 " lumière qui pleut" : métaphore qui donne une matérialité à la lumière. La nature est très colorée : vers 9 "les glaïeuls", couleurs assez intenses. Personnification de la rivière qui "chante" vers 1, animation. Sur le plan de l'odorat, "parfums" vers 12, impression de bien-être et bonheur ; sur le plan tactile, impression de fraîcheur, liquidité, vers 6 "et la nuque

un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue, Pale dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font plus frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille. Il a deux trous

un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges

malade Posit°=non menaçante v5-7 ; v9 « souriant ». On remarque que le jeune homme est "dans" la nature. Nous le voyons aux vers 6,8,9,13, avec le mot "dans", il est imbriqué dans cette nature. 2) Effet de chute Réf sommeil : v7-8-9-13 Pâleur/ glaïeuls= associé à la mort Ces indices ns conduisent vers la chute du poème : LA MORT ; Nous comprenons à ce moment que le sommeil du dormeur était une image de mort. A.R tranche en passant de couleurs paisibles à la couleur rouge (mort) « trou » début/fin :

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant commeSourirait un enfant malade, il fait un somme :Nature, berce-le chaudement : il a froid.Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,Tranquille. Il a deux trous rouges au côté