Grégoire de Nysse

Beauté divine. Aussi, la foi orthodoxe ne se définit pas en termes d’adhésion intellectuelle mais en termes de transformation (metanoïa) de l’esprit (noûs) grâce au vécu de l’expérience de Dieu, du « sentiment de Dieu » ou du « sens de Dieu » de Grégoire de Nysse. Selon saint Syméon, « théologiser, c’est raconter ce qu’on voit au moyen de la lumière divine, c’est traduire en termes théologiques la communion avec Dieu »5. Si la théologie comporte des éléments doctrinaux, elle est fondamentalement une théognosie

la tâche était plus relevée, célébra la'vie'd'Antonin; Domitien parla de sa douleur sur la tombe du frère qu'il venait d'assassiner. Avec le christianisme fut réhabilitée et purifiée l'oraison funèbre. Dès le ive siècle, saint Grégoire de Nazianze, saint Grégoire de Nysse, saint Ambroise et saint Jérôme donnèrent à la douleur une admirable expression religieuse. Au moyen âge, saint Bernard fit entendre des plaintes touchantes sur la mort d'un frère chéri, et l'on pourrait citer d'autres sermons de

Timée, c'est le néoplatonisme de Plotin (205-270), de Porphyre (233-304) et de Jamblique (vers 250-vers 330) qui va d'abord irriguer philosophiquement le christianisme. Les trois grands Cappadociens, au IVe siècle (Grégoire de Nazianze, Basile de Césarée, Grégoire de Nysse) et saint Ambroise (340-397), qui fut le maître de saint Augustin, ont introduit des concepts grecs en les transformant pour les adapter à leur foi. Ils ont ainsi consacré cette philosophie comme préchrétienne, au point que

« philosophe » de tous les Pères, était Grégoire de Nazianze «ούτε ουσίας όνομα ο Πατήρ, ω σοφώτατοι, ούτε ενεργείας, σχέσεως δε και του πώς έχει προς τον Υιόν ο Πατήρ ή ο Υιός προς τον Πατέρα» (PG 36.96). Le mot «σχέσις» fait ici référence à la façon dont, comment. Dans ce cas-là, c’est la relation qui joue le rôle primodial et pas l'essence. Ainsi, nous voyons le saut de personnalisme sur l’ essentialisme. Un autre père « philosophe » Grégoire de Nysse «η του πατρός κλήσις ουκ ουσίας εστί παραστατική

les champs, administrent les sociétés, s'adonnent aux arts," etc. »77 Ils vont aussi devoir se situer face à la transcendance divine. Sur ce point, il existe des divergences. Pour Augustin d'Hippone et les pères cappadociens tels que Grégoire de Nysse ou Grégoire de Nazianze Dieu est très transcendant c'est-à-dire bien au-dessus des hommes. Les théologiens de l'Église d'Occident - à l'exception d'Augustin d'Hippone- ont une optique différente et tentent selon l'expression de Lucien Jerphagnon de

accusations des Juifs, condamne certains aspects de la pensée grecque, et en réhabilite d’autres. Il reprend le thème du plagiat, des contradictions entre philosophes, et déplore leurs erreurs dans l’interprétation des Ecritures. Des Cappadociens, Grégoire de Nysse est celui qui eut la relation la plus étroite avec la philosophie, puisqu’il travailla à raccorder les « mystères de la foi » et la raison humaine. Il fait un usage particulier du platonisme et est influencé par le stoïcisme. Pseudo-Denys,

lettre sur les canons, face à ceux qui contractent trop de mariages : « Nous avons coutume d’imposer aux trigames cinq ans d’excommunication, sans avoir reçu pour cela une règle écrite, mais suivant la pratique de nos prédécesseurs » 10° St Grégoire  évêque de Nysse (+ 395) relativement à ce qu’il déclare sur le péché volontaire ou involontaire, concernant les meurtriers, expose : « ainsi dans la totale excommunication le meurtrier passera neuf ans exclu de l'église. » Voici les dix situations prévues

juste de l’unité primordiale qui l’a conduit à l’issue du labyrinthe. LE VOYAGE PEUT CONTINUER. « Ainsi, celui qui avance ne s’arrête jamais, allant de commencement en commencement, par des commencements qui n’ont jamais de fin » - Grégoire de Nysse ( 8° homélie sur le Cantique des cantiques ) Roland

fleuves du P (dans les Ecritures : Gihon et Pishon= le premier en Ethiopie et le deuxième en Arabie à Havila) + Tigri et Euphrate4) An 100 Symeon > identifie le P à notre monde lui-même, tout entier 5) Philon d’Alexandrie, saint Ephrem et Grégoire de Nysse > P comme figure allégorique « Le paradis [est] trop évanescente pour pouvoir ensuite attendre de la part des mortels cette confiance qu’ils accordent à une marche d’escalier  […]Le paradis ne saurait être appréhendé sans doute par la raison

L'ESCHATOLOGIE 95 «archaïque» selon laquelle le paradis ne s'ouvrait aux justes qu'au moment de la résurrection finale10. Certes, ailleurs aussi, des réserves ont continué à se manifester. À la fin de son panégyrique pour les quarante martyrs, Grégoire de Nysse [f 394] invoque la promesse de Jésus au bon larron contre ceux qui pensaient que l'épée qui garde le paradis jusqu'à la fin des temps [cf. Gen 3:24] ne s'écarte même pas pour les saints. D'après cette opinion combattue par le Cappadocien, il