Grégoire de Nysse

[pas la laideur de l’acte conjugal] que l’on constate lors du coït, dans l’état actuel – par opposition à l’état d’innocence – ont soutenu que, dans l’état d’innocence, la génération n’aurait pas eu lieu par le coït. Il donne l’opinion de Grégoire de Nysse (~335 – ~395) à ce sujet. Dans le paradis terrestre, les hommes se seraient multipliés sans commerce charnel, absque concubitu, à la façon dont se sont multipliés les anges par la puissance divine. Mais Dieu a créé quand même 46 47 Paul

rôle sur la rédemption de l’homme car à travers la grâce du saint Esprit le salut peut être atteint par toute l’humanité selon la volonté de chacun. Cette pensée était très poussée dans les milieux Grecs à travers Saint Athanase et surtout Grégoire de Nysse. Ils parlaient de la coopération (synergeia) entre la grâce (charis), la force divine communiquée dans le baptême et la liberté de l’homme6 ; plus tard saint Augustin la reprendra. De l’autre côté le pseudo-Denys pose à la base de sa théologie

Tome III, Paris, Seuil, 1985, p.442. 16 BIBLIOGRAPHIE - ARENDT Hannah, Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal, trad. A. Guérin, Paris, Gallimard, 1966. - ARRUZZA Cinzia, Les mésaventures de la théodicée, Plotin, Origène, Grégoire de Nysse, Belgique, Brepols, 2011. - AUGUSTIN, La Cité de Dieu XI-XIV, Bibliothèque Augustinienne, t. 35, DDB, Paris, 1959. - AUGUSTIN, Les Confessions, Bibliothèque Augustinienne, t. 13, DDB, Paris, 1962. - AUGUSTIN, De moribus ecclesiae catholicae

salvatrice mais signe que le Bien a déserté le monde : il est désormais ailleurs ! Le kosmos des grecs de l’antiquité est abandonné entre les seules mains du mal. A partir de ce moment, la seule question qui va dominer chez les théologiens (Origène, Grégoire de Nysse et Saint Augustin) sera la suivante : comment tenir bon ? Lorsque le Christ sera directement confronté au mal à travers la tentation, il devra affronter Satan pendant quarante jours mais sortira affermi spirituellement de cette lutte douloureuse

pères de l’Eglise, comme par exemple Saint Irénée (v. 130-202), Saint Clément d’Alexandrie (env. 150-215), Origène (v. 185-254), Saint Justin le Martyr (IIe siècle), Saint Cyprien (200-258), Saint Victorin (mort en 304), Saint Hilaire (315-367), Grégoire de Nysse (345-395), etc. Nous prendrons comme exemple l’une des réflexions les plus célèbres sur l’articulation entre rhétorique et christianisme, telle qu'elle se trouve sous la plume de Saint-Augustin (354-430). Biographie : 354 : naissance à Tagaste

admirateurs des pyramides. Qui devait plus soulever contre lui les prêtres et le gouvernement que saint Grégoire Thaumaturge, disciple d'Origène? Grégoire avait vu pendant la nuit un vieillard envoyé de Dieu, accompagné d'une femme resplendissante de lumière: cette femme était la sainte Vierge, et ce vieillard était saint Jean l'évangéliste. Saint Jean lui dicta un symbole que saint Grégoire alla prêcher. Il passa, en allant à Néocésarée, près d'un temple où l'on rendait des oracles et où la pluie

des pyramides (Note 25). Qui devait plus soulever contre lui les prêtres et le gouvernement que saint Grégoire Thaumaturge, disciple d'Origène? Grégoire avait vu pendant la nuit un vieillard envoyé de Dieu, accompagné d'une femme resplendissante de lumière: cette femme était la sainte Vierge, et ce vieillard était saint Jean l'évangéliste. Saint Jean lui dicta un symbole que saint Grégoire alla prêcher. Il passa, en allant à Néocésarée, prés d'un temple où l'on rendait des oracles et où la pluie

admirateurs des pyramides (Note 25). Qui devait plus soulever contre lui les prêtres et le gouvernement que saint Grégoire Thaumaturge, disciple d’Origène? Grégoire avait vu pendant la nuit un vieillard envoyé de Dieu, accompagné d’une femme resplendissante de lumière: cette femme était la sainte Vierge, et ce vieillard était saint Jean l’évangéliste. Saint Jean lui dicta un symbole que saint Grégoire alla prêcher. Il passa, en allant à Néocésarée, prés d’un temple où l’on rendait des oracles et où la pluie

Alliance, la prière est la relation vivante des enfants de Dieu avec leur Père infiniment bon, avec son Fils Jésus Christ et avec l’Esprit Saint. La grâce du Royaume est " l’union de la Sainte Trinité tout entière avec l’esprit tout entier " (S. Grégoire de Naz., or. 16, 9 : PG 35, 954C). La vie de prière est ainsi d’être habituellement en présence du Dieu trois fois Saint et en communion avec Lui. Cette communion de vie est toujours possible parce que, par le Baptême, nous sommes devenus un même

ramène assez ordinairement à trois divisions principales les mauvais penchants : l’orgueil, la sensualité, l’attachement aux biens de la terre. L’orgueil est un amour désordonné de sa propre excellence. Saint Thomas, reproduisant un texte de saint Grégoire, enseigne que l’orgueil se manifeste de quatre manières différentes : ou nous nous attribuons à nous mêmes ce que nous avons de bon, ou, si nous reconnaissons que ce bien vient de Dieu, nous croyons qu’il était dû à nos mérites, ou nous nous vantons