Guermantes

montrent épris, soumis, fasciné) ; Marie Kann, sa maîtresse ; sa sœur Mme Cahen d’Anvers. Maupassant fréquente chez Mme Emile Straus, veuve de Georges Bizet, à partir de 1885 : un milieu que Proust a bien connu, Mme Straus étant un modèle de Mme de Guermantes. D’autres femmes, certaines humbles, comme Joséphine Litzelmann, donneuse d’eau à Chatelguyon, dont Maupassant a des enfants non reconnus (Lucien 1883, Lucienne 1884, Marthe 1887) ; une danseuse de l’Opéra en 1888-1890 ; Gisèle d’Estoc, lesbienne

de construction, et ceci l’a probablement inspiré pour certains des personnages. * Proust, avec ce procédé, a construit le personnage de Swann puisque pour la famille du narrateur, il n’est que le fils d’un agent de change tandis que pour les Guermantes il est représenté comme une personnalité éminente de la société parisienne. * Les jeux sur le renversement de point de vue d’un même personnage semblent être une spécificité des œuvres de Proust et de Nabokov. Entre A la recherche du temps

et sa mélancolie. Guy Barthélemy signale également ce fait : « Il est vrai que, dans les récits de voyage en Orient, l’hypertrophie du Moi voyageurGustave Flaubert, Correspondance, op. cit. Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, Du Côté de Guermantes, Paris, Gallimard, 1954, p. 190, cité in E. Said, L’Orientalisme, op. cit., p. 328. 37 Mondher Kilani, Mondher Kilani, L’invention de l’autre, Essais sur le discours anthropologique, Lausanne, éd. Payot, 1994, p. 51. 38 E. Said, op. cit., p. 203

de se débarrasser de thèmes obsessionnels à la X extraordinairement persos et partagés par une nation en gestation » (Europe) III A) Une pluralité de significations 1) Invite à une participation du lecteur -Marcel Proust, dans Le côté de Guermantes, fait dire à Saint-loup : « Hé bien ! par exemple, tout ce que vous lisez, je suppose, dans le récit d’un narrateur militaire, les plus petits faits, les plus petits événements, ne sont que les signes d’une idée qu’il faut dégager et qui souvent

laquelle l'auteur transpose l'expérience de sa vie. Retiré du monde depuis plusieurs années, le narrateur se rend à une soirée mondaine lors de laquelle il croise d'anciennes connaissances « métamorphosées » par la vieillesse. « Le vieux duc de Guermantes ne sortait plus, car il passait ses journées et ses soirées avec elle(13). Mais aujourd'hui, il vint un instant pour la voir, malgré l'ennui de rencontrer sa femme. Je ne l'avais pas aperçu et je ne l'eusse sans doute pas reconnu, si on ne me l'avait

procédés parmi les plus modernes de la littérature occidentale. S'il y a un effet que Proust se vante d'avoir appris chez Saint Simon, il s'agit de l'effet de réel lié à la présence des contrastes dans un même personnage. Par exemple, le duc de Guermantes, au sommet de la société mondaine, fait des fautes de français couramment. L'organisation politique dont il rêve donne lieu à une organisation morale. Le manque de charité de Saint Simon disparaît devant la nécessité de sauver ou de condamner ceux

lui feront ignorer le maniement des couverts à poisson, accrocher un Kiki à la lunette arrière de sa Ferrari, un saint Christophe au tableau de bord de son jet privé, et dire qu'il va « au coiffeur » ; aussi n'est-il jamais reçu par la duchesse de Guermantes (et il rumine, se demandant bien pourquoi, vu qu'il a un bateau long comme un pont). Ces gens-là ignorent que Rockefeller n'a aucunement besoin d'un portable, car il possède un immense secrétariat, si efficace que c'est à peine si son chauffeur

moments 2) une heure n’est pas une heure, beaucoup de chose peuvent se passer dans ce laps de temps. Il nous décrit ls chambre d’hiver t il y a une structure binaire avec la chambre d’été. On peut associer ces chambress aux promenades du côté de Guermante et Méséglise. La description est construite par opposition ( hiver/été ). La description de la chambre d’hiver est une mise en abime de l’écriture car cele-ci consite à réunir des éléments divers et à les assembler dans un beau style. La chambre

protagoniste explicite un tel point de vue dans Le Temps Retrouvé: «Mais sans Swann je n'aurais pas connu les Guermantes, puisque grand’mère n’eût pas retrouvé Mme de Villeparisis, moi fait la connaissance de Saint-Loup et de M. de Charlus, ce qui m’avait fait connaître la duchesse de Guermantes et par elle sa cousine, de sorte que ma présence même en ce moment chez le prince de Guermantes, où venait de me venir brusquement l’idée de mon œuvre, me venait aussi de Swann. Pédoncule un peu mince peut-être

lecteur, avec ses propres opinions, se retrouve à lire celles de quelqu'un d'autre, et dans le processus même de la lecture finit par s'identifier dans celles de l'auteur et donc de s'investir dans le "moi" de l'auteur. Il en parle dans Le côté des Guermantes: "Or un nouvel écrivain avait commencé à publier des oeuvres où les rapports entre les choses étaient si différents de ceux qui les liaient pour moi que je ne comprenais presque rien de ce qu'il écrivait. Il disait par exemple: "Les tuyaux d'arrosage