Illusion Romanesque Divertissement

portent plus, comme chez Gide et Proust, sur l’essence même du genre romanesque mais sur sa légitimité. Dans L’Espoir, Malraux fait dire au jeune historien d’art Scali qui combat dans les rangs républicains : « L’art est peu de chose en face de la douleur, et malheureusement aucun tableau ne tient en face de taches de sang. »2 Il ne s’agit pas d’un souci de décence qui imposerait, en des temps troublés de renoncer aux « divertissements » de l’art. Il s’agit bien davantage d’affronter l’impossible nécessité

Pourquoi lit-on Madame Bovary ou Da Vinci Code ? À quoi bon se passionner pour des histoires inventées de toutes pièces et pleurer sur le sort de personnages qui n’ont jamais existé ? Le divertissement n’est pas le seul apport de la littérature. Par le détour de la fiction, elle élargit notre expérience et nous offre un autre regard sur le monde et sur nous-mêmes. Le roman se porte bien. Il s’en vend chaque année en France six fois plus que d’ouvrages de sciences humaines (1), sans compter la

« à l’antique », appartiennent de droit à la poésie : la Pléiade. Il faudra du temps pour que ces formes savantes conquièrent une audience plus large. A la cour, tragi-comédie triomphe, puis pastorale (genre hybride, imprévus, pétris de romanesque moderne, se faisant une règle d’échapper aux règles). La tragédie connaît évolution contradictoire : les poètes proposent émouvants discours, grandes méditations alors que le public se moque des règles et veut de l’action. La comédie

la société, c'est à la manière d'un personnage de roman, d'un être de papier qui se doit de frapper l'imaginaire d'un lecteur ! Le romancier par ailleurs peut embellir, idéaliser une réalité pour séduire un lectorat avide de divertissement. En effet, qu’en est-il de Stendhal ? Ses héros sont des héros romantiques, empreints de sombre grandeur comme Julien Sorel, ou d’une inconscience énergique et désarmante comme Fabrice Del Dongo de la Chartreuse de Parme. Il reflète d’une certaine

connait un grand succès. Il s’inspire de la guerre qu’il a vécue et dont il  a tiré une expérience. Ce roman nous raconte les années d’errances de Ferdinand Bardamu, l’anti héros par excellence. Au sein de son œuvre, il renouvelle les codes du récit romanesque traditionnel.   Dans un premier temps, l'adoption du point de vue interne, (c'est-à-dire que la scène est vue d'après le personnage principal, Bardamu) permet au lecteur de se sentir proche du personnage, et donc d'adhérer plus facilement à ses

cette question en vous appuyant sur les textes du corpus et vos lectures personnelles. Vous avez rencontré de multiples personnages dans l’univers romanesque, théâtral ou cinématographique. Jouent-ils un rôle important dans votre goût pour la fiction ? Pour vous attirer, un personnage doit-il avoir toutes les caractéristiques d’une personne ? « Romanesque » est un adjectif souvent utilisé péjorativement pour qualifier des histoires invraisemblables, des aventures extraordinaires, des sentiments excessifs

font délibérément usage de personnages invraisemblables grâce à la liberté créative possible dans les œuvres artistiques. En effet, nous pouvons premièrement constater que l‘existence de certains personnages est exclusivement limitée à l’univers romanesque, du à leur physionomie ou nature. De nombreux auteurs éloignent délibérément leurs récits de la réalité connue par les lecteurs en y insérant des éléments impossibles à retrouver dans l’univers du réel. Notamment, de nombreux romans comportent des

Le premier « roman » moderne : Don Quichotte La « folie » romanesque : DON QUICHOTTE s’élance pour transposer dans le réel vécu ce qu’il a vécu par la lecture de romans de chevalerie. Mais la réalité résiste à ses rêves et c’est seulement à sa mort qu’il renonce à les faire coïncider. Le roman s’achève sur la déconfiture officielle du romanesque. Mais le livre est parsemé de récits qui réintroduisent les vertus et prestiges du romanesque (dont les mésaventures de DON QUICHOTTE figurent la parodie)

question en vous appuyant sur les textes du corpus et vos lectures personnelles. 6. Vous avez rencontré de multiples personnages dans l’univers romanesque, théâtral ou cinématographique. Jouent-ils un rôle important dans votre goût pour la fiction ? Pour vous attirer, un personnage doit-il avoir toutes les caractéristiques d’une personne ? 7. «Romanesque» est un adjectif souvent utilisé péjorativement pour qualifier des histoires invraisemblables, des aventures extraordinaires, des sentiments excessifs

cette question en vous appuyant sur les textes du corpus et vos lectures personnelles. Vous avez rencontré de multiples personnages dans l’univers romanesque, théâtral ou cinématographique. Jouent-ils un rôle important dans votre goût pour la fiction ? Pour vous attirer, un personnage doit-il avoir toutes les caractéristiques d’une personne ? « Romanesque » est un adjectif souvent utilisé péjorativement pour qualifier des histoires invraisemblables, des aventures extraordinaires, des sentiments excessifs