Immanuel Wallerstein

constante de cette société civile internationale, contrepoids indispensable à la domination de la classe des capitalistes transnationaux. La finance, la production et le commerce sont en effet les trois conditions d’hégémonie, identifiées par Immanuel Wallerstein. Au milieu du XXe siècle, les trois conditions sont réunies au profit des États-Unis, comme elles l’avaient été au XVIIe siècle pour les Provinces-Unies et au XIXe siècle pour le Royaume-Uni. – les approches géopolitiques s’accordent à étudier

on a une théorie efficace, on peut à partir de telles conditions initiales prédire telles conditions terminales. Ceci n’a aucune chance de prévaloir en ce qui concerne les affaires humaines. Toutefois Fernand Braudel et ses disciples comme Immanuel Wallerstein estiment que ceci ne prévaut qu’au niveau de l’échelle événementielle de l’histoire. Pour eux, il y a des échelles climatiques, économiques, sociologiques qui surplombent l’échelle événementielle et qui présentent des constantes qui ont une

japonais,  créant  une  concurrence   d’une  ampleur  inattendue  pour  l’industrie  étasunienne.  Les  firmes  américaines  ont  perdu  des  parts  de  marché  et  le  déficit  commercial   s’est  creusé  à  partir  de  1970.  Comme  l’avance  Immanuel  Wallerstein,  dans  un  article pour la revue RELATIONS, les Etats­Unis ont tout mit en oeuvre pour cacher le  déclin  de  leur  pouvoir  hégémonique  en  disant  aux  deux  pôles  en  plein  expansion  (  le  Japon  et  l’  Europe  occidentale  )  avec 

épouse d’autres contours qui ont des impacts au point de vue social, politique et culturel. Sans vouloir remonter aux origines doublement millénaires de la mondialisation, mentionnons que les analyses du capitalisme de Fernand Braudel et d’Immanuel Wallerstein démontrent que le développement de ce monde de production pluriséculaire s’est réalisé dans un cadre où il est approprié de parler d’une « économie-monde ». Les découvertes des terres inconnues alors (et des populations les habitant) ont donné lieu

signes que les puissances traditionnelles doivent désormais tenir compte de leur présence sur la scène internationale. B – UN RELATIF DECLIN DES PUISSANCES TRADITIONNELLES Dans une étude publiée en 2002, le Professeur Immanuel Wallerstein( Le Professeur Immanuel Wallerstein est le directeur du Centre Fernand-Braudel, Binghamton, chercheur associé à l’université Yale aux États-Unis et ex-président de l'Association internationale de sociologie (AIS)), faisait remarquer que le déclin des Etats

de la géostratégie. Enfin, dans un dernier temps, il nous est présenté les « nouveaux champs d’analyse géopolitique ». Le premier est la «  géoéconomie  » que Edward Luttwak créa dans les années 1990. S’ensuit la «  géoculture  » dont Immanuel Wallerstein est le fondateur. Le dernier nouveau champ est la « géoécologie et le développement durable ». Dans la deuxième partie, Cédric Tellenne nous montre comment la géopolitique analyse particulièrement les puissances. Dans un premier

peut être à nos yeux quadruple. - La première source de profit serait liée au différentiel de prix des produits d’un endroit à un autre. Capitalisme marchand. C’est essentiellement selon nous le capitalisme que décrivent Fernand Braudel ou Immanuel Wallerstein2. - La seconde source de profit est celle liée essentiellement à la croissance de la production (production de masse) couplée à la division du travail générant des gains de productivité permettant de diminuer les coûts de production

colonies et les métropoles, celles-ci exerçant une économie de captation. De plus les colonies se retrouvent en situation de faiblesse, ne pouvant pas réaliser leurs «décollage industrielle», du fait d’une trop forte présence des métropoles. Pour Immanuel Wallerstein, le capitalisme est également facteur d’inégalité, pour lui ce modèle se fonde dans cet espace géographique inégalitaire et le commerce inéquitable qui lie ses différentes composantes. Ce système économique est confronté à des défis redoutables

trois continents…C’est d’ailleurs cette dernière caractéristique, c’est à dire le processus de mise en relation et d’interaction de territoires éloignées qui définit la mondialisation. - Le concept d’économie-monde (forgé par Fernand Braudel et Immanuel Wallerstein) a d’abord été appliqué aux citésÉtats comme Venise ou Gênes aux XIVe-XVIe siècles. Il désigne une aire de puissance dépendante d’un centre (par exemple une ville) qui concentre des fonctions du commandement économique, politique et symbolique

un regard incertain sur l’avenir. Le seul bémol que je souligne (qui m’est venu en débutant la lecture de La grande histoire du capitalisme, Sciences Humaines Hors-série n°11, mai-juin 2010) est l’absence de référence à Fernand Braudel et Immanuel Wallerstein qui paraissent aujourd’hui incontournable dans l’explication de la naissance du capitalisme et dans son développement mondiale avec leur concept d’économie-monde et de système-monde.