Jusnaturalisme

« C’est donc sur l’opinion seule que se fonde le gouvernement. » Ce fondement doit être interrogé pour lui-même. En quoi est-il ici naturel ? Et si c’est l’intérêt qui domine, le droit est différent de la morale. 3) Contractualisme et jusnaturalisme a) Droit et moralité : le droit positif face au droit naturel Le droit ne se confond pas avec la morale, il est le principe d’organisation des relations dans une société et de ce fait, il est ce qui d’abord interdit, ensuite celui qui

argument qui consiste à utiliser la nature est trés efficace. Contesté une loi que le tyran impose au nom de la nature ça reviendrait à conteste que deux et deux égal quatre. Et tout dissident qui propose une norme contraire est réputé fou. Le jusnaturalisme ancien consiste à faire passer tout ce qui culturel comme naturel. Cette croyance qu'il existe dans la anture des lois, cette confusion entre le naturel et le normatif, l'être et le devoir être, va properer trés longtemps, tout au moins, aussi

Code civil. Il s’est en effet glissé entre-temps dans les esprits une autre philosophie de la loi, et dans les mémoires une autre expérience – l’expérience révolutionnaire. On sait que le rationalisme des Lumières a conduit, paradoxalement, du jusnaturalisme au positivisme légaliste, selon un itinéraire remarquablement décrit par Mme Goyard-Fabre4. L’amour des lois (la « nomophilie ») s’y combine avec la haine des hommes de loi et la défiance à l’égard de la jurisprudence – cet art obscur, fait de

international public, de droit des relations entre Etats souverains. Ils pensent le trouver dans un droit naturel commun à tous ces peuples. L’Ecole du droit naturel moderne reprend certains thèmes de du droit naturel antique. On appelle ce courant le jusnaturalisme. Le rationalisme poussé à l’abstraction a produit un courant original, la jurisprudence des concepts ou science des grands concepts du droit, des grands principes juridiques. b. Les jurisconsultes