Kundera Complexité

pas le narrateur, ni lʼauteur ; cʼest une erreur classique de débutant que de confondre ces trois entités (exemple : «Voyage au bout de la nuit»). Le personnage peut traduire certaines pensées de lʼauteur, mais ça ne le rend pas «auteur». Pour Kundera, les personnages sont des «egos imaginaires». Voici ce quʼelle dit : «Les personnages de mon roman sont mes propres possibilités qui ne se sont pas réalisées. Cʼest ce qui fait que je les aime tous et que tous mʼeffraient pareillement. Il ont les

genre littéraire narratif qui se différencie du mythe par son attribution à un auteur, du récit historique par son caractère fictif, de l’épopée par son usage de la prose, du conte et de la nouvelle par sa longueur, et du simple « récit » par la plus grande complexité de sa narration. Sous le nom de roman on peut trouver d’innombrables sous-catégories classées selon les thèmes, les formes, les visées ou les écoles.  Ex : roman d’analyse, de mœurs, d’amour, de cape et d’épée, roman rural, social

familiale, joue également un grand rôle dans la narration de cet épisode. Cette force subversive, qui devient arme de survie permet de mettre à distance le malheur, de souder la famille et d’en exclure les « étrangers » rappelle le roman de Milan Kundera Le livre du rire et de l’oubli ou encore le rire baudelairien qui parvient à transcender le désespoir. Dans cette « famille de pierre » où le sourire n’existe pas, le fou rire éclate avec autant de violence que les coups ou que les injures. 6

écrivains francophiles – j’entends par ce terme des écrivains qui ne viennent pas de pays francophones et qui ont choisi d’écrire en français – sont le plus souvent immédiatement intégrés dans les Lettres françaises ? Ainsi Makine, Cioran, Semprun, Kundera, Beckett sont placés dans les rayons de la littérature franco-française tandis que Kourouma, Mongo Beti, Sony Labou Tansi relèvent encore de la littérature étrangère, même s’ils écrivent en français…4 363 Ce paradoxe est également sous-jacent

découvrir l'empreinte du vécu de l'auteur. Molière par exemple n'est ni Arnolphe, ni Alceste, ni Argan I, mais dans chacun de ces personnages, qu'il incarnait d'ailleurs sur scène, il y a tel ou tel aspect de sa personnalité. La Plaisanterie de Milan Kundera retrace les souffrances d'un jeune Tchèque qui n'est pas sans ressemblance avec l'auteur lui-même confronté aux abus d'un régime totalitaire. Les exemples d'implications autobiographiques de l'écrivain sont extrêmement nombreux et montrent combien

apparaître comme vrai, mais qui est en fait le résultat d'une subtile construction stylistique. Au XIXe siècle, le roman apparaît donc comme un genre qui n'accepte aucune limite et revendique toutes les contradictions. Maupassant en résume l'infinie complexité : «Existe-t-il des règles pour faire un roman, en dehors desquelles une histoire écrite devrait porter un autre nom ? Si Don Quichotte est un roman, Le Rouge et le Noir en est-il un autre ? Si Monte-Cristo est un roman, L'Assommoir en est-il un

figure sensible et d’une aventure individuelle, fonctionnant à la fois comme métaphore et comme métonymie, toute la complexité d’une structure et d’une histoire que l’analyse scientifique doit déplier et déployer laborieusement » (Bourdieu, 1992 : 48). Bourdieu souligne dans un autre contexte que la littérature sait, grâce à ses ressources formelles mieux rendre la complexité de l’expérience humaine que des simplifications linéaires: J’ai vu [...] à quel point les histoires de vie linéaires

sens du roman ? Malheureusement pour Stendhal et heureusement pour nous, lecteurs, l'auteur ne détient pas la vérité absolue de son œuvre (et c'est tant mieux sinon à quoi servirait de lire et de relire Le Rouge et le Noir ? Comme le disait Milan Kundera, « la lecture est longue, la vie courte » ; alors la lecture de cet article suffirait à en comprendre, à en tarir le(s) sens). D'une manière très générale, c'est en fait le problème de la figure de « l'auctor » et de ses intentions qui se dessinent

tenu de savoir. L'homme est responsable de son ignorance. L'ignorance est une faute.  Milan Kundera  (Risibles amours, trad. François Kérel, p.127, Folio n°1702)   • Par une certaine partie de nous-mêmes, nous vivons tous au-delà du temps. Peut-être ne prenons-nous conscience de notre âge qu'en certains moments exceptionnels, étant la plupart du temps des sans-âge.  Milan Kundera  (L'immortalité, trad. Eva Bloch, p.14, Folio n°2447)   • Je pourrais dire qu'avoir

Edgar MORIN, dans son ouvrage 1973, Le paradigme perdu : la nature humaine : « cette totalité empirique qui prend figure d’être pour soi qui se conserve » ? Nous avons donc à faire avec le vivant à des organismes fussent-ils unicellulaires ou d’une complexité aussi grande que celle d’un arbre ou d’un mammifère. Au moyen de ses échanges avec le monde extérieur, un organisme parvient à croître, à s’auto conserver par le truchement de ce qu’on appelle le métabolisme, à s’auto réguler en ayant la capacité