L'Être et le Néant

mortalité, son néant) que l’homme tente d’échapper. C’est donc du fait même de notre condition que nous vivons dans une durée factice et, étant donné le non-savoir de l’avenir, cette fuite en avant, passée au filtre de notre réflexion, ne parvient qu’à vouer à l’échec notre quête du sens et du bonheur. Le malheur de la conscience tient bien à son incapacité foncière à séjourner dans le présent, ce qui la conduit à se duper elle-même en faisant d’un temps fictif et irréel le substitut de l’être, du bien

n’est pas un problème pour nous. D’autre part, si nous ne sommes qu’un être pensant, comme le précisait Descartes, dire que nous sommes des êtres différents de ce que notre conscience nous dit, nous sommes alors impliqués comme un dédoublement de l’être, entre celui qui est, et celui qui se contemple à travers la conscience. Pour que ce ne soit pas une question absurde, il faut la reformuler : Être, c’est exister, c’est être présent au monde, marquer sa présence, en niant l’indépendance de ce qui

concept a enchanté les esprits ; sous le prétexte de préserver le non-être, il a sevré de l’être. Idée de Bonnefoy : concept = fonder pensée sur du vide. Il faut penser à seule fin de nous préserver de la pensée. « Quelle misère que le signe ! » |«  Ce qui part en esprit demeure, par le corps, et cette présence minée a quelque chose d’intense, sur fond de nature déserte, c’est comme un surcroît d’être dans le néant, aussi insistant que paradoxal » L’Arrière-pays - Mallarmé ; se voue à la recherche

l'inconvénient d'être né, in Oeuvres, coll. Quarto, éd. Gallimard, p. 1345   • La sphère de la conscience se rétrécissant dans l'action, nul qui agit ne peut prétendre à l'universel, car agir c'est se cramponner aux propriétés de l'être au détriment de l'être, à une forme de réalité au préjudice de la réalité. Le degré de notre affranchissement se mesure à la quantité d'entreprises dont nous nous serons émancipés, comme à notre capacité de convertir tout objet en non-objet.  Emil Michel

pour inviter à prendre des décisions), non instruire" Les trois types d’êtres : - Dieu- le Christ- Les hommes Les trois catégories d’hommes : - le peuple : qui n'a pas le pouvoir de discerner le vrai du faux, le juste de l'injuste. Il confond l'être avec le paraître : par exemple, selon le peuple, la naissance donne aux Grands des mérites réels, ce que prouve leur parure extérieure : fragment 82 : "Cet habit, c'est une force" ; l’habit donne la force, donc le droit = l'apparence donne le pouvoir

Terminale G3Remillat Axel Terminale G3 Ce texte de Jean-Paul Sartre est extrait de « L' Etre et le Néant » publié en 1943. En écrivant durant la guerre qui révèle combien nous sommes peu de choses l’auteur cherche à répondre à la question « qu'est-ce que l'être ? ». Cela amène Sartre à s'intéresser à la conscience, au néant, à autrui, à la liberté mais aussi à des comportements comme la mauvaise foi ou la honte. Avec la psychanalyse existentielle,

Leurs philosophies, bien que très proches, ne sauraient être confondues, même si les deux auteurs se sont influencés mutuellement. L'œuvre de Jean-Paul Sartre est riche en essais et textes philosophiques majeurs, de longueurs inégales, comme L'Être et le Néant (1943), le bref L'existentialisme est un humanisme (1945) ou la Critique de la raison dialectique (1960), mais aussi des textes littéraires, avec son recueil de nouvelles publié en 1939 le Mur ou ses romans : la Nausée (1938) et sa trilogie les

se laisser enchaîner par lui. Si l'homme était ange ou bête, il ne connaîtrait pas l'angoisse. L'angoisse est un pressentiment du possible, de l'avenir qui apparaît lorsque, sollicité par l'ange ou par la bête, l'esprit doit choisir de réaliser l'être humain suivant sa destination éternelle. L'angoisse est angoisse devant le mal où l'homme découvre la possibilité du péché et l'angoisse devant le bien que le pécheur ressent quand il prend conscience qu'il pourrait se libérer du péché. Si en face

Autrui : Le mot est invariable et sans article. Il vient du latin alter qui signifie différent et de hic qui signifie proximité/relation. Une double tendance, une lié à la différence, l’autre à l’étrangeté. Autrui est un paradoxe, c’est l’autre sans l’être. Ce n’est pas moi mais ce n’est pas non plus celui qui est sans rapport à moi. Ni le même, ni l’autre. Autrui est mon alter ego (l’autre moi). Il n’est pas mon semblable mais impossibilité de le considérer comme tout autre car il n’est pas une chose

selon Heidegger L'être-là (Dasein) L'essence de l'homme est son existence, son être-là. La phénoménologie peut penser l'homme à travers une séries de modes de l'être-là Le souci Caractéristique de l'être-là, concerné par son être lui-même Base de toutes les sollicitudes quotidiennes dans le monde L'être-là est pris par le souci de l'existence menacée par la mort et le périssement Les modes de comportement accaparés par l'existence menacée donnent une homogénéité à l'être de l'homme L'être dans le monde